Johannes Thingnes Bø souffre de l’interdiction du fluor
Après ne pas avoir brillé sur l’individuel, Johannes Thingnes Bø s’est carrément manqué sur le sprint ! Seulement dix-huitième, il a reconnu ne pas avoir été au niveau sur la piste comme sur le pas de tir.
Mais au-delà de son manque de forme en ce début de saison, Johannes Thingnes Bø se demande s’il n’a pas sous-estimé l’importance qu’aurait l’interdiction du fluor dans le fartage des skis. « Je pense qu’il y a une grande différence sur les skis, affirme-t-il au micro de la NRK. Avant, on pouvait voler sur les skis sans forcer sur le haut du corps, j’ai l’impression que c’est moins possible sans fluor, j’ai donc besoin de muscler plus cette partie de mon corps. »
En regardant le classement, l’ancien n°1 mondial remarque d’ailleurs que ce sont des biathlètes plus musclés qui sont devant. « Très franchement, je ne crois pas que ce soit la faute du fluor, je pense surtout que Johannes n’a pas pu s’entraîner de manière optimale depuis Sjusjøen et c’est pour cela qu’il est un peu plus faible », réagit l’expert NRK Torgeir Bjørn.
« Mais c’est bien que Johannes sache se remettre en question et veuille faire les changements nécessaires », conclut l’expert après l’auto-critique de Johannes Thingnes Bø sur son tir proche de la catastrophe.
Mari Leinan Lund aveuglée par le froid
Malgré sa troisième place, Mari Leinan Lund a passé une course horrible vendredi lors de la compétition de combiné nordique féminin. « Mes yeux étaient glacés au point que je ne voyais plus rien, raconte-t-elle à la NRK. Il n’y avait rien à faire, j’ai juste essayé de rester debout. » La Norvégienne voyait à peine les contours de ses concurrentes qu’elle suivait donc sur la fin du parcours pour s’orienter.
Ida Marie Hagen, sa compatriote, explique qu’elle a déjà connu les mêmes soucis. « Cette fois, je l’ai évité en ayant le bandeau à moitié sur les yeux, confie-t-elle. Après, ça a un aspect pratique : on va le plus vite possible et on ne voit pas si la pente est raide ou non, ça motive d’une certaine façon. »
Le médecin de la fédération norvégienne, Ola Rønsen, se veut tout de même rassurant : « L’air froid et sec entraîne une surproduction de larmes qui peut aveugler mais sur une course de 5 ou 10 km, ce n’est pas dangereux, affirme-t-il. Même sur une course d’une heure ou plus, sans lunettes, le seul résultat serait d’avoir les yeux irrités pendant un jour ou deux. »
Toujours est-il qu’il semble difficile de se diriger quand on y voit rien. Un souci qu’a su dépasser Mari Leinan Lund pour compléter le triplé norvégien derrière Gyda Westvold Hansen et Ida Marie Hagen à deux reprises ce week-end.
Le saut sans sponsor à cause de Johannes Hoesflot Klæbo
Ce n’est un secret pour personne : le saut à ski norvégien manque d’argent et de sponsors. Particulièrement depuis que les plus gros donateurs se soient retirés au moment de la dispute entre Clas Brede Bråthen, directeur sportif de la discipline, et l’Association de ski.
Les équipes du saut norvégien travaillent donc dur pour trouver de nouveaux contrats de sponsoring et ils ont bien failli conclure un nouvel accord… Avant que Johannes Høsflot Klæbo ne s’en mêle !
Le potentiel sponsor était en effet Norsk Kylling, cette entreprise de poulet norvégien, avec qui Klæbo a conclu un accord. Malheureusement, cela menaçait les sponsors de l’équipe nationale de ski de fond au point que l’affaire soit portée aux médias. Rebutée par cette mauvaise presse, l’entreprise a décidé de ne pas ajouter d’huile sur le feu et a donc suspendu les discussions avec l’équipe de saut à ski.
« C’est difficile de travailler sur les accords marketing quand il y a sept branches différentes dans la fédération, ce serait peut-être plus simple si nous étions unis avec un seul bureau qui s’occupe des accords de tous », se contente de commenter au micro de TV2 Arne Åbråten qui s’occupe des sponsors du saut à ski.
« Il est vrai que cela peut sembler difficile à chacune des sept branches d’être en compétition pour les sponsors, reconnaît la présidente de l’Association, Tove Moe Dyrhaug. Mais il est toujours possible de négocier, de s’arranger, nous sommes une fédération. »
Le résultat restant que les équipes de saut à ski manquent toujours d’argent et se retrouvent, d’après leurs dires, dans une situation des plus compliquées.
Jarl Magnus Riiber a sérieusement pensé à la retraite
Il y a deux semaines, Jarl Magnus Riiber s’est de nouveau luxé l’épaule. Si cela ne l’a finalement pas empêché de dominer le week-end d’ouverture de Coupe du monde à Ruka, sur le moment, le Norvégien était plus que déprimé. Au point d’avoir envisagé de tout abandonner !
Il a alors pris contact avec Ivar Stuan, directeur du combiné norvégien, et Lasse Ottesen, directeur de course à la FIS. « Je leur ai demandé s’ils avaient des emplois auxquels je pourrais postuler, raconte Riiber à la NRK. En y repensant, ce n’est pas mon moment le plus glorieux mais il faut comprendre : j’ai consacré ma vie au sport de haut niveau, tout dépend de comment je performe et j’ai une famille maintenant, je ne peux pas me permettre de mauvais résultats. »
Interrogé par la chaîne norvégienne, Lasse Ottesen confirme avoir été contacté par Riiber pour un emploi. « Je l’ai au départ pris sur le ton de l’humour avant de comprendre qu’il était plutôt sérieux, explique le directeur de course. Nous aimerions l’avoir avec nous un jour mais nous avons encore quelques années devant nous. » En attendant, la FIS est ravie d’avoir Riiber parmi ses athlètes et espère qu’il restera en compétition le plus longtemps possible.
Quant au combiné norvégien, il redit bien qu’il a sérieusement pensé à mettre un terme à sa saison avant même la première compétition. « J’ai fait tellement de sacrifices ces derniers mois, c’était très dur de se dire que je ne pourrais peut-être pas sauter une seule fois, reconnaît-il. Je dois tout le temps surveiller mon épaule, je veux vraiment me faire opérer avant les prochains Mondiaux à Trondheim. » Reste à voir si cela ne lui coûtera pas le gros globe cette année.
Pourquoi les sauteurs norvégiens sont-ils en retard ?
Après deux week-ends de Coupe du monde de saut à ski, les résultats sont sans appel : les Norvégiens sont loin de la tête du classement mondial, loin derrière les Autrichiens et les Allemands. « Dans l’ensemble, Ruka était un désastre, les autres équipes ont dû trouver une arme secrète », commente Halvor Egner Granerud au micro de la NRK. Il faut dire qu’il s’agirait du moins bon départ de l’équipe depuis la saison 2013/2014.
La Mannschaft et la Wunder Team se sont surtout adaptées plus vite au nouveau règlement de mesure et d’équipement. « On ne peut que leur tirer notre chapeau et travailler pour les battre », commente Clas Brede Bråthen, directeur sportif du saut à ski norvégien. « Il faut un peu plus de temps aux Norvégiens pour s’adapter, comme un pilote de F1 s’adapte à sa nouvelle voiture mais ils y arriveront », dit quant à lui l’ancien sauteur Johan Remen Evensen.
Mais pour l’entraîneur des Norvégiens, Alexander Stöckl, une autre explication pourrait être évoquée. « Chaque week-end, chacun des membres du staff fait énormément d’heures supplémentaires, nous sommes seulement sept contre quinze ou vingt chez les Allemands », explique-t-il à TV2. Et avec si peu de monde, impossible de travailler aussi vite sur les améliorations techniques et matérielles.
Pire, l’Autrichien craint de nouvelles coupes budgétaires. « Si on nous donne encore moins d’argent l’an prochain, nous devrons licencier des membres du staff et dans ce cas, nous serons fini, dit-il, catégorique. Le saut à ski, c’est un sport très spécial, il faut des compétences spécifiques et il y a peu de professionnels sur le marché. Si nous les laissons partir, nous ne retrouverons jamais cette expertise, nous ne redeviendrons jamais la première nation mondiale. »
Une seule solution : trouver des sponsors et de l’argent pour assurer le recrutement de nouveaux talents dans le staff pour soutenir les athlètes.
Le calendrier de l’Avent de Petter Northug Jr
Il vous avait manqué ? Il est de retour ! Comme tous les ans, Petter Northug Jr a ouvert son calendrier de l’avent sur son compte Instagram. Cette année, déguisé en Roi Mage, des enfants sont là pour l’accompagner dans les chants et l’aider à allumer ses bougies de l’Avent.
Les paroles de cette chanson toute personnelle ? « Nous allumons cette bougie pour notre Roi, notre Sauveur. J’ai abandonné et j’ai été crucifié et j’ai pris la punition que je méritais. Les gens ont prié et pleuré et maintenant je ressuscite et je montrerai que le Roi est de retour sur les skis. Nous allumons cette première bougie pour notre Roi Petter. »
Petter Northug Jr, la grosse tête, vous dites ?
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