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Tarjei Bø et Ingrid Landmark Tandrevold : quand ils font la paire
Il y a quelques jours, à Hochfilzen, Tarjei Bø a remporté sa première victoire depuis 2021. Un signe pour Ingrid Landmark Tandrevold qui, mise en confiance, l’a imité. « Je suis un peu superstitieuse, avoue-t-elle à la NRK. Quand je l’ai vu gagner, j’ai su que je le pouvais aussi car nous fonctionnons pareil. »
Bingo ! Les deux Norvégiens font carton plein sur le sprint. « C’était délicieux cette victoire, commente Tandrevold. Ce n’est pas ma distance préférée alors ça a une saveur particulière. »
Mais pour Tarjei Bø, la sensation est encore plus spéciale après avoir attendu si longtemps de renouer avec la première marche du podium. « C’est une victoire que je voulais tellement voir, se réjouit pour lui Ole Einar Bjørndalen. Cela n’a pas été facile cette course pour lui et ça rend son succès plus beau. »
Son petit frère, Johannes Thingnes Bø, habitué à le devancer, est lui aussi dithyrambique à propos du sprint de son aîné : « Il a sauvé l’honneur de la famille ! Je suis vraiment fier de lui. » « C’est un soulagement cette victoire pour moi », conclut Tarjei Bø.
Pourquoi Tiril Eckhoff a-t-elle pris sa retraite ?
Tiril Eckhoff vous manque ? Alors vous serez déçus d’apprendre qu’elle n’avait pas du tout prévu d’arrêter sa carrière à la fin de l’hiver dernier. Après sa belle saison olympique et des Jeux de Pékin réussis, tout a changé pour la Norvégienne, comme elle le raconte à la chaîne TV2.
« La saison olympique a été bonne mais on était encore sous toutes ces restrictions liées au covid, explique-t-elle. Du coup, c’était très spécial et surtout, quand j’ai fini par l’attraper à la fin de la saison, j’ai eu honte. »
Pire : les conséquences ont provoqué sa chute anticipée. « J’ai eu des problèmes de sommeil, de forme et pire, des problèmes au niveau du mental, continue-t-elle. J’avais tout prévu : préparer les prochains Jeux olympiques et même les saisons avant cela mais tout est tombé à l’eau. Quand vous ne dormez plus, vous devenez à moitié fou et vous n’êtes plus assez en forme. » Un cercle vicieux : moins elle dormait, moins elle était en forme et moins elle en faisait, moins elle dormait.
« C’est facile de considérer les athlètes comme des super héros mais il ne faut pas oublier que ce sont des humains », analyse le psychologue de l’Olympiatoppen, Tom Henning Øvrebø. Il a d’ailleurs mené une étude sur les problèmes de santé mentale des athlètes des différentes fédérations norvégiennes et 74 % d’entre eux seraient « à risque ». 44 % de ceux-ci seraient même déjà atteint d’un trouble mental et du sommeil et même de troubles obsessionnels compulsifs, de troubles alimentaires ou anxieux.
« De mon côté, j’ai été accompagnée et on m’a prescrit des somnifères mais être loin de ce que j’aimais faire, c’était très difficile », déclare Eckhoff. Après une saison difficile, elle s’attendait à aller mieux. Mais les choses ne se sont pas déroulées comme elle l’espérait et, l’an dernier, elle a encore lutté pour retrouver sa forme olympique. « Alors en janvier ou en février, j’ai commencé à me dire que c’était peut être trop, avoue-t-elle. S’entraîner seule, c’est difficile et j’ai réalisé que je n’étais peut-être plus assez motivée. J’ai essayé de toutes mes forces mais ce n’était pas assez. »
Résignée, elle a donc annoncé à la mi-mars sa retraite. « C’était étrange comme sensation, comme si je devais me réinventer une identité, loin du biathlon, explique-t-elle. Je ne pensais pas que tout s’arrêterait si soudainement, ça a été un défi. » Elle s’est donc lancée dans les études de gestion et de ressources humaines tout en devenant experte pour TV2. « J’espère amener un autre regard sur le biathlon, quelque chose de plus humain », conclut-elle, affirmant qu’après avoir frôlé le burn out, elle va désormais beaucoup mieux.
Le nouveau secret de Johannes Thingnes Bø
Le retour de la coupe du monde n’a pas été doux pour Johannes Thingnes Bø. Se trouvant mauvais sur le pas de tir et les skis, blâmant les nouvelles règles anti-fluor, le biathlète ne s’est pas laissé abattre et a tout de suite cherché des solutions.
Après un nouveau revers sur le sprint, il s’est réveillé et a remporté la poursuite d’Hochfilzen. « J’étais un peu déprimé après le sprint, révèle le biathlète à TV2. J’ai donc écouté pas mal de rock, bu beaucoup de café et apparemment ça m’a bien préparé pour la poursuite. »
Une nouvelle arme secrète ? « En tous cas, j’étais prêt et j’ai fait un petit exploit en gagnant avec le dossard 11 et en battant les très bons athlètes qui étaient devant moi », complète Thingnes Bø dans les colonnes de VG.
Henrik Kristoffersen contre l’accord de Johannes Høsflot Klæbo
Ils ont été nombreux à réagir à l’annonce de l’accord entre Johannes Høsflot Klæbo et l’Association de ski qui permet au fondeur de ne représenter l’équipe nationale et ses sponsors que pendant les week-ends de compétition et être libre de ses mouvements et de son image le reste de la semaine.
Mais pour le skieur alpin Henrik Kristoffersen, la pilule a toujours du mal à passer car lui et ses coéquipiers réclament depuis longtemps un accord similaire et le droit de disposer librement de leur image. « Je ne veux rien dire de controversé ou qui pourrait fâché, commente-t-il devant les caméras de la NRK. Mais je me demande si c’est en accord avec le règlement de la fédération norvégienne ? Car il y est clairement inscrit que refuser une place en équipe nationale interdit d’aller en Coupe du monde pour l’y représenter. »
Un comité de la fédération a pourtant jugé que Klæbo méritait cet accord qui lui permet de gagner sur tous les points : être libre tout en allant en Coupe du monde. « Je ne me vois pas faire la même chose, je pense qu’il est important de donner autant qu’on reçoit », continue Kristoffersen.
Pour le commentateur Jan Petter Saltvedt, le skieur alpin soulève des questions tout à fait légitimes. « L’exception faite pour Klæbo pose question et la fédération n’y répond jamais vraiment, dit-il. C’est une situation irrégulière qui pourrait créer un précédent qui profite aux athlètes d’autres sports. » Un accord qui n’a pas fini de faire parler.
Manifestation en saut à ski
Lors de la dernière compétition de saut à ski de Lillehammer, il y a un peu plus d’une semaine, le public n’était pas venu en nombre. Pourtant, certains se sont clairement détachés dans la nuit noire norvégienne, brandissant des banderoles pro-Palestine réclamant la révocation du contrat de sponsoring entre Nammo et l’équipe de saut norvégienne.
Pourquoi ? Il a été révélé que l’entreprise Nammo avait produit des lance-roquettes envoyés par les Etats-Unis à Israël pour être utilisés contre la bande de Gaza. Ces activistes, qui réclament la paix et l’arrêt de la guerre israelo-palestinienne, voulaient donc manifester contre le producteur d’armes. « Selon nous, l’accord entre la fédération norvégienne et Nammo devrait cesser, explique à la NRK l’activiste Olav Gjøystdal. Les sports norvégiens, et entre autres le saut à ski, ne doivent pas s’associer à une entreprise complice du meurtre de civils à grande échelle. »
La fédération et les sauteurs ont préféré ne pas répondre aux activistes présents. Quant à Nammo, ils ont rappelé que les armes avaient été vendues aux Etats-Unis il y a des années et qu’ils n’étaient pas responsable de la façon dont elles étaient utilisées et que les manifestants n’étaient donc pas au bon endroit.
Une publicité qui n’arrange pas Lillehammer qui a bien du mal depuis plusieurs années à faire venir les spectateurs en bas des tremplins de saut à ski. « Si rien ne change, la FIS devra agir », prévient Sandro Pertile, directeur du saut à la fédération internationale. « C’est vraiment triste, nous voulons tous que ce soit un bel évènement avec du monde, réagit Anders Bardal au micro de la NRK. Mais le faire un week-end de décembre avant Noël, ce n’est peut-être pas le moment le plus adapté. » Et si le site olympique de 1994 disparaissait du calendrier ? « Nous devrons discuter avec les organisateurs pour améliorer la situation et que ça n’arrive pas », conclut Pertile.
Karoline Knotten : la victoire et l’amour
Depuis le début de la saison, Karoline Knotten renoue avec les bonnes performances et n’est pas sortie du top 10 sur une seule compétition, s’adjugeant même le maillot jaune pour quelques temps. Un soulagement pour la Norvégienne qui lutte avec d’intenses maux de tête depuis une lourde chute de vélo l’an dernier. « Je voulais continuer à m’entraîner avec la même intensité mais cette année j’ai compris que c’était impossible, que je devais m’adapter », explique-t-elle à la NRK.
Elle a donc travaillé avec ses entraîneurs et l’équipe médicale de la fédération norvégienne pour adapter son programme d’entraînement. « Par exemple, je vais toujours me coucher après le déjeuner, raconte-t-elle. J’ai besoin d’être seule, dans le silence et l’obscurité pour continuer de me sentir en forme. »
Autre souci auquel doit souvent faire face Knotten : ses douleurs au ventre. « J’ai toujours eu mal au ventre, je ne supporte pas les pantalons, je ne mets que des robes en général », révèle la biathlète. A l’âge de six ans, des médecins ont trouvé un kyste dans son abdomen duquel elle a été opérée mais qui provoque depuis des irritations fréquentes. « J’ai fini par m’y habituer et il n’y a rien à faire », déclare-t-elle.
Sa réussite en ce début de saison récompense donc tous les efforts faits ces dernières années. Et elle n’est pas la seule ! La NRK a en effet révélé que Karoline Knotten était en couple avec l’Allemand Philipp Nawrath qui connaît lui aussi un beau début de saison.
Une toute nouvelle relation qui a été révélée au grand jour à Östersund après que des rumeurs se soient propagées sur le couple. « On n’a pas médiatisé notre relation mais on ne se cachait pas non plus, il m’a même embrassée dans l’aire d’arrivée à Östersund, commente la Norvégienne. C’est agréable d’être avec quelqu’un qui me comprend totalement, qui vit les mêmes choses que moi. »
Il a Ingrid Landmark Tandrevold dans la peau
Vous pensez être le plus grand fan de biathlon ? Et bien vous avez été battu ! Un fan allemand, Andreas Meinicke, a en effet fait des folies pour montrer à tous sa passion : il s’est fait tatoué sur le bras le visage d’Ingrid Landmark Tandrevold sur le pas de tir !
« C’est fou ! Il faut que je le rencontre ! » a réagit la Norvégienne au micro de la NRK. La chaîne a pu retrouver le supporter à Hochfilzen. 61 ans, électricien, il a révélé que son tatouage ne datait que de la semaine dernière. « C’est une athlète fantastique, je l’adore », a-t-il expliqué.
« Je suis flattée car c’est une marque de soutien à vie mais je ne sais pas trop ce qu’on doit dire dans cette situation… Merci ? » a continué Tandrevold, surprise d’apprendre le geste de son fan. Et l’Allemand n’en est pas à son coup d’essai ! Il a aussi trois tatouages de Tiril Eckhoff et un de Dorothea Wierer.
« Il faut qu’Ingrid fasse attention maintenant, elle doit être un bon modèle pour le reste de sa carrière si elle veut qu’il ne regrette pas son tatouage », plaisante Johannes Thingnes Bø en conclusion.
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