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L’équipe norvégienne face à l’erreur de Sturla Holm Lægreid
Interdit de mass start dimanche, Sturla Holm Lægreid a été LE grand sujet de conversation sur le circuit de biathlon. Le Norvégien a en effet tiré, sans le faire exprès, dans un des murs de son hôtel. Choqué, il s’est excusé et a affirmé que cela devait être un rappel pour tous les biathlètes qu’ils pratiquent un sport dangereux.
Au micro de la NRK, les coéquipiers de Lægreid ont tous partagé leurs sentiments sur cette affaire. « J’étais dans la salle à manger, tout près donc j’ai tout entendu, raconte ainsi Juni Arnekleiv. D’un coup, j’ai vu Sturla, il était vraiment mal et il s’est tout de suite excusé. Heureusement, il était vraiment loin d’avoir pu blesser quelqu’un. »
« J’étais dans la pièce et j’ai soudain entendu le coup partir, révèle Johannes Dahle. Je sais que c’était déjà arrivé mais pas depuis très longtemps et je n’ai jamais fait l’expérience de ce genre d’erreur, heureusement. Mais ce n’est pas quelque chose qu’on s’attend à vivre dans sa carrière, j’ai été très surpris. »
L’équipe a ensuite été réunie pour parler de l’incident et faire en sorte que cela n’arrive plus. « Nous devons faire tous les jours attention à la sécurité, c’est primordial, dit ainsi Ingrid Landmark Tandrevold. C’est notre plus grande crainte en tant que biathlète, qu’un coup parte sans le vouloir et je pense que Sturla est sous le choc, nous le réconforterons en rentrant. » « Il est sensible, on déteste le voir mal alors nous prendrons bien soin de lui », ajoute Tarjei Bø.
Son ancienne coéquipière – et désormais experte TV2 – Tiril Eckhoff, a elle aussi tenu à apporter son soutien à Lægreid. « Je comprends ce qu’il vit car ça m’était arrivé, révèle-t-elle à l’antenne de TV2. Je n’avais pas été privée de course mais j’avais été choquée, c’est une sensation horrible quand ça nous arrive. »
« Et c’est sa responsabilité à 100 %, renchérit Ole Einar Bjørndalen. Vérifier notre arme est la première règle que l’on apprend, tirer en l’air ou vers un mur la deuxième. Il a au moins bien respecté cela et je suis désolé que cela lui soit arrivé, il est d’habitude très précautionneux et ça montre que personne n’est à l’abri d’une erreur. »
Un incident qui rappelle à tout le circuit les règles primordiales de sécurité et qui ne devrait plus se reproduire de si tôt.
Therese Johaug : reviendra ? reviendra pas ?
C’est LA grande question : Therese Johaug reviendra-t-elle l’hiver prochain pour concourir aux Championnats du monde de Trondheim ? Il faut dire que la Norvégienne laisse le doute planer depuis des mois et ce week-end de Coupe du monde à Trondheim n’a fait que renforcer les espoirs de ses fans.
Johaug a en effet été vue sur les pistes, skis aux pieds et Dagbladet a rapporté l’avoir entendue crier « Ah oui ! Ca me manquait tellement ! ». S’étant entraînée avec Johannes Høsflot Klæbo, celui-ci a affirmé que les fondeuses de Coupe du monde pouvaient être contentes qu’elle ne prenne pas le départ. « Elle est encore en grande forme », a-t-il ajouté.
Lors d’une conférence de presse à Trondheim, elle a aussi révélé qu’elle prendrait bientôt une décision quant à son avenir sportif. Aucune porte n’est donc fermée pour le moment. « Ca me tente de reprendre mais il faut avoir le temps de bien s’entraîner », rappelle Johaug qui oublie de dire qu’elle continue de s’entraîner à Oslo avec son ancien coach, Pål Gunnar Mikkelsplass.
En direct sur la NRK, elle a même avoué que ça la démangeait de repasser un dossard et de se battre pour la victoire. Autant d’indices qui laissent espérer aux médias et à ses fans un retour prochain de la reine du ski de fond.
Heidi Weng : l’erreur qui manque de lui coûter le podium
A Trondheim, Heidi Weng a sauvé l’honneur en montant sur le podium du skiathlon. Mais au moment de changer de skis, la Norvégienne a bien failli tout perdre face à ses concurrentes. « Je ne pensais qu’à une chose : ne pas perdre de temps sur le changement de skis », raconte Weng à TV2.
Raté ! La fondeuse se trompe de stand, va trop loin et doit faire demi-tour pour retrouver là où ont été posés ses skis pour la partie skating. « J’étais ailleurs, perdue dans mes pensées, heureusement que je n’ai pas pris la mauvaise piste, réagit-elle après la course. Ou bien j’étais trop pressée de changer des skis, je me suis emballée et suis donc allée trop loin. »
Heureusement, Heidi Weng a sauvé la situation en volant sur la partie skating. « Je me sentais vraiment bien », dit-elle à la NRK après être montée sur le podium. Contrairement à sa coéquipière Margrethe Bergane qui a mis plus d’une minute à changer ses skis et a perdu tout espoir de bien figurer au classement. En larmes à l’arrivée, elle a finalement déclaré qu’elle espérait en rire dans quelques années.
Anna Odine Strøm blessée au genou
Pas certain qu’Anna Odine Strøm s’apprête à passer un merveilleux Noël. A Engelberg, la Norvégienne est tombée en atterrissant sur le tremplin de saut à ski. Elle a été immédiatement transportée à l’hôpital pour faire de premiers examens puis est rentrée en Norvège pour des examens complémentaires.
Malheureusement, le pronostic n’est pas bon. « C’est probablement une blessure sévère du genou qui risque de prendre très longtemps à se soigner », révèle son entraîneur Christian Meyer à Dagbladet. Dans le pire des cas, son ligament croisé serait rompu. « Nous attendons qu’elle ait passé un IRM mais ça ne semble pas prometteur », continue Meyer.
Le quotidien met en cause la zone d’atterrissage qui n’était pas optimale lors de la seconde manche de la compétition féminine vendredi. Ce serait d’ailleurs pour cette raison qu’Eirin Maria Kvandal a décidé de ne pas s’élancer en manche finale, elle qui a déjà souffert d’une rupture des ligaments croisés et d’une blessure au ménisque.
Anna Odine Strøm, elle, peut déjà dire adieu à la Tournée du Nouvel An organisée pour le circuit féminin en Allemagne mais peut-être aussi à toute la fin de sa saison. Un nouveau coup dur pour la Norvège qui connaît son pire début de saison de saut à ski depuis 20 ans, chez les femmes comme chez les hommes.
Ida Marie Hagen, celle qui a vaincu Gyda Westvold Hansen
Imbattable, Gyda Westvold Hansen semblait hors d’atteinte en combiné nordique féminin. Pourtant, après une série ininterrompue de 14 victoires depuis l’hiver dernier, la Norvégienne a été vaincue. Et le mérite en revient à sa coéquipière, Ida Marie Hagen !
« J’ai tellement d’émotions qui me traversent ! raconte-t-elle à la NRK après coup. Je suis choquée et en même temps si heureuse, si fière de moi. » Souvent deuxième, la jeune Norvégienne passe enfin le cap et bat sa coéquipière, montrant qu’elle peut elle aussi prétendre au globe de cristal. « J’aimerais bien m’habituer à monter tout en haut du podium », sourit-elle.
De son côté, Gyda Westvold Hansen est ravie. « Je suis soulagée ! révèle-t-elle. Je savais qu’un jour, je ne serais plus première et je suis heureuse que ce soit maintenant. Désormais, je vais avoir une motivation supplémentaire, quelqu’un qui me pousse à faire encore mieux pour gagner. »
Kristine Stavås Skistad, l’ennemie des Suédoises
Elle n’a définitivement pas sa langue dans sa poche ! Après avoir annoncé aux médias qu’elle ne voyait aucun intérêt à leur parler en début de saison, Kristine Stavås Skistad a encore fait des siennes lors d’une interview pour la NRK à Trondheim.
Interrogée sur ses relations avec ses rivales suédoises, la Norvégienne a expliqué qu’elle ne leur parlait jamais. « Je ne vois pas l’intérêt de copiner avec l’ennemi, a-t-elle déclaré. Et puis, cette image d’ennemie des Suédoises, ça me motive. » De quoi faire d’elle la digne héritière de Petter Northug Jr. dont le jeu préféré était de provoquer ses rivaux suédois, comme elle l’a fait sur son Instagram ce week-end.
« C’est dommage, nous aimerions mieux connaître Kristine, dit quant à elle Emma Ribom. Nous ne sommes pas de vraies ennemies, seulement des concurrentes. » « Nous en avons parlé entre nous et nous trouvons dommage qu’il y ait cette frontière », renchérit Linn Svahn. « Être ennemies sur la piste oui, mais pourquoi pas aller prendre un petit café ensemble après ? » plaisante Frida Karlsson, prête comme les autres Suédoises à enterrer la hache de guerre.
Les athlètes valides prêts à partager avec les para athlètes
Depuis longtemps, les athlètes paralympiques demandent à être traités comme les athlètes olympiques par la FIS. Pourtant, leurs prix monétaires sont bien en dessous de ceux des athlètes valides. Ils sont même souvent inexistants. Une proposition surnommée « Robin des Bois » a donc été faite : prélever un pourcentage des prix donnés aux skieurs olympiques pour le donner aux paralympiques.
« C’est une bonne idée il me semble, je ne m’y opposerai pas car je pense que tout le monde devrait avoir les mêmes conditions, peu importe s’ils sont valides ou non », commente ainsi Pål Golberg au micro de la NRK. « Ce serait une belle solidarité », réagit le skieur alpin Henrik Kristoffersen lorsqu’on lui annonce que ses homologues paralympiques ne reçoivent que de la nourriture et aucun chèque pour leurs performances.
« C’est une très bonne proposition, surrenchérit Johannes Thingnes Bø. Il serait temps d’agir, à la FIS comme à l’IBU. Je peux comprendre qu’ils touchent moins que nous pour des questions de visibilité télévisuelles mais qu’ils n’aient aucun chèque est injuste. » De plus, le biathlète estime que cela permettrait à de plus nombreuses personnes en situation de handicap de se lancer dans le sport de haut niveau. « Et même permettre à plus de personnes invalides de se lancer dans le sport tout court, cela ferait un domaine de moins où elles sont malheureusement laissées de côté », continue Thingnes Bø.
« C’est choquant de voir qu’on les laisse ainsi de côté, ils méritent d’être payés pour leurs performances ! » conclut le Suédois Sebastian Samuelsson, résumant l’avis de tous les skieurs interrogés.
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