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Therese Johaug se décidera bientôt
Il lui suffit de renfiler un dossard pour figurer au sommet du classement. Après près de deux ans de retraite, Therese Johaug a remporté la course à laquelle elle a participé à Engadin (Suisse) ce week-end. De bon augure pour ceux qui espèrent la revoir en Coupe du monde l’an prochain et venir remporter le premier 50 km féminin aux Mondiaux à Trondheim.
« Cette porte est clairement encore ouverte, réagit Therese Johaug au micro de la NRK. Mais je n’ai pas encore décidé, j’ai beaucoup de mal à choisir. » Une déclaration honnête pour celle qui semble être tout à fait prête à revenir au niveau mondial physiquement mais n’est peut-être pas encore prête mentalement. « Je vais quand même passer beaucoup de mon temps libre à m’entraîner comme ça, peu importe ma décision je serais préparée », continue-t-elle.
Surtout que la Norvégienne s’est beaucoup amusée sur la course. « C’est un vrai plaisir de renfiler un dossard, avoue-t-elle. J’ai rapidement repris mes habitudes, ça me rassure mais le chemin vers la Coupe du monde est encore long. » Pas de soucis d’après Johannes Høsflot Klæbo : « Therese peut tout à fait revenir et prendre au moins une médaille sur le 50 km, le tracé est fait pour elle », juge-t-il.
« Je sais que tout le monde attend de moi au moins un podium voire une victoire mais je dois voir comment me remettre au niveau et à quelles courses je dois participer pour me qualifier dans l’équipe car je ne veux pas faire une saison entière », insiste Johaug, pas encore prête à laisser sa petite fille née en mai dernier.
A TV2, pourtant, elle redit qu’elle veut être à Trondheim. « Je dois seulement voir si j’en suis capable », ajoute-t-elle. Sa décision serait donc prise ? « Elle l’annoncera d’ici peu », assure son manager Jørn Ernst à VG. Il semblerait bien que si son niveau le permet, on devrait revoir Therese Johaug sur le circuit Coupe du monde dès l’hiver prochain.
Tarjei Bø prêt à prendre sa retraite ?
L’hiver de Tarjei Bø dépasse toutes ses attentes et est l’un des meilleurs de sa carrière. Il n’est qu’à quelques points de son frère Johannes au général et peut espérer remporter un deuxième gros globe de cristal après celui gagné en 2011. Quel meilleur moyen de mettre un terme à sa carrière ?
Car cet été, le biathlète de 35 ans se mariera et il ne sait pas encore s’il rempilera pour un nouvel hiver ensuite. « Pour le moment, je suis très impliqué dans les préparatifs du mariage, j’adore planifier tout ça avec Gita et je crois que nous nous en sortons bien, sourit Tarjei Bø au micro de TV2. En revanche, pour ce qui est de mon avenir sportif, je ne sais pas quoi faire, j’ai finalement moins de contrôle sur cela que sur mon mariage. »
Le Norvégien explique qu’il n’arrive pas à trouver le calme nécessaire pour poser les choses à plat et décider en toute conscience de ce qu’il doit faire l’an prochain. « La Coupe du monde, ma vie en tant que papa, la préparation du mariage, tout cela me prend bien trop de temps, explique-t-il. Je n’ai pas le temps de me pencher sur autre chose mais j’ai hâte de découvrir ce que l’avenir me réserve. »
Si du côté sportif, son niveau ne semble pas l’obliger à arrêter, l’aîné de la fratrie Bø affirme aussi avoir la motivation nécessaire pour continuer sa carrière. « Je suis fier de mon hiver et je pense toujours pouvoir me battre au sommet les prochaines années donc si je décidais d’arrêter, ça n’aurait rien à voir avec mes performances », conclut le biathlète, toujours indécis.
Sturla Holm Lægreid dans l’incompréhension
Depuis quelques mois, Sturla Holm Lægreid est à nouveau un cœur pris. Et il peut remercier sa petite amie pour ses derniers succès à Oslo-Holmenkollen (Norvège). « Hier, après ma première victoire du week-end, j’ai dit à quel point j’étais heureux et elle m’a recadré, explique-t-il au micro de TV2. Elle m’a dit que j’avais dit la même chose lors de ma victoire aux Mondiaux et qu’ensuite, j’avais perdu de mon enthousiasme et aussi raté mes performances suivantes alors je n’avais pas le droit d’être déjà heureux. »
Bien lui en a pris, il a écouté sa compagne et s’est ainsi offert une deuxième victoire individuelle à domicile en autant de courses. Etrangement, pourtant, il n’a pas été retenu pour participer aux compétitions par équipes mixtes. « C’est n’importe quoi, il aurai dû être retenu quand on voit ses performances ce week-end », s’insurge l’expert NRK Ola Lunde. Per Arne Botnan, directeur sportif du biathlon norvégien, a expliqué que la sélection avait été faite en prenant toute la saison en compte, pas seulement les dernières courses, d’où le choix fait de ne pas garder Lægreid.
Le biathlète, lui, a préféré ne faire aucun commentaire, acceptant la décision de ses coachs.
Petter Northug Jr se fait une raison
Il a laissé planer le doute mais Petter Northug Jr. a décidé d’enfin rétablir la vérité : non, il n’essaiera pas de se qualifier pour les championnats du monde de ski nordique à Trondheim en 2025.
« Je suis terriblement sérieux quand je parle de ski et surtout dans ma démarche sur les courses longue distance », confie-t-il à TV2. Réaliste, il sait que ses problèmes de drogue ont failli tout lui coûter il y a quelques années. « Je pensais mériter de faire la fête, de faire des abus après tout ce que j’avais gagné et sacrifié pour le ski, raconte-t-il. Et puis j’étais terriblement frustré de voir que mon corps ne fonctionnait pas, j’étais lassé du fonctionnement de l’équipe nationale et je me suis donc arrêté pour profiter de la vie que je pensais avoir méritée. » Une descente aux enfers qui se soldera par une peine de prison.
Après cela, Northug a décidé de se soigner et de se trouver un nouvel objectif. « Pour moi, ça passe par chausser les skis, enfiler un dossard et me battre contre les meilleurs skieurs du monde, assure-t-il. Que mon objectif soit plus difficile à atteindre que dans mes jeunes années, ça me motive. »
Mais tout de même pas au point de tenter l’impossible : revenir en Coupe du monde l’an prochain. « L’équipe est incroyablement forte, je n’ai aucun espoir de me qualifier et je ne veux pas, comme il a été proposé, que l’on bloque une place pour moi, ce serait profondément injuste, juge-t-il. Mais c’est extrêmement positif pour le ski de fond norvégien qu’il y ait autant de bons athlètes. »
Il laisse donc sa place sans regret, se concentrant sur le dernier objectif de sa carrière : figurer en haut des classements longue distance. « J’aimerai atteindre cet objectif l’an prochain ou dans deux ans, termine Northug. J’ai déjà des médailles olympiques, mondiales et des globes de cristal, ce serait la dernière chose qu’il me manque pour que ma carrière soit complète. Et mentalement, je suis bien plus préparé que tout au long de ma carrière en coupe du monde. »
Emil Iversen voit rouge
Emil Iversen brille sur la coupe scandinave, signe que son hiver a finalement été plutôt réussi, tout particulièrement sur le sprint ces derniers week-ends, même s’il avait pensé abandonner après Beitostølen. Malheureusement pour lui, cela semble tout bonnement insuffisant pour monter en Coupe du monde. Une décision du staff de l’équipe nationale qu’il regrette.
« Je sais qu’il y a une place libre et pourtant Arild Monsen, le coach du sprint, ne m’appelle pas, fait-il remarquer à la NRK. Franchement ce traitement m’insupporte, apparemment, à moins d’être le meilleur Norvégien tout court, il n’y a pas moyen que j’aille en Coupe du monde. » Il a pourtant battu le week-end dernier Sindre Bjørnstad Skar qui fait lui partie de l’équipe nationale.
Arild Monsen s’est contenté de se dire ravi de ses derniers résultats et qu’il avait hâte de le voir à Drammen (Norvège) où les quotas nationaux permettront à bien plus de Norvégiens qu’habituellement de s’aligner sur les qualifications du sprint.
Optimistes, certains de ses coéquipiers sont persuadés qu’il sera bientôt de retour parmi eux. « Au vu de ses derniers résultats, je pense qu’il pourrait très vite revenir et puis, c’est bien qu’il crée un peu d’action dans les médias, notre sport en a besoin », réagit ainsi Pål Golberg.
« Je pense qu’il envoie des piques à Arild Monsen pour rire, juge de son côté le maillot jaune Harald Østberg Amundsen. Mais le souci d’Emil, c’est qu’il connaît des hauts très hauts et des bas très bas, on l’a vu aux championnats nationaux et maintenant ce week-end, il y a une sacré différence ! Il a besoin de se stabiliser mais ce qu’il a montré là est impressionnant. »
Seul espoir d’Iversen : briller à Drammen (Norvège) le 12 mars pour espérer avoir une place à Falun (Suède) pour les finales de la saison.
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