Les vacances du n°1 mondial du ski de fond
Harald Oestberg Amundsen est LE fondeur de l’année. En remportant le Tour de Ski et le gros globe de cristal, il a marqué de son empreinte la coupe du monde de ski de fond. Mais une année comme ça, ce n’est pas que médailles et paillettes. Le Norvégien était épuisé et a été sérieusement touché aux poumons comme il l’a récemment révélé.
Une pause s’imposait donc. « J’essaie toujours de voir beaucoup de monde au printemps, je dis oui à tout, je vois tous mes amis au maximum, cela me donne énormément d’énergie, raconte le numéro un mondial à TV2. J’ai besoin de ce lien social, c’est même presque trop tellement j’en fais mais j’en profite car c’est le seul moment de l’année où c’est possible. »
Au programme : quelques voyages et beaucoup de fêtes ! « Mais avec la reprise de l’entraînement, je vais devoir me calmer, continue le fondeur. Il y aura encore quelques bons repas, des jours à la plage mais plus de fêtes et ensuite, je vais me remettre au travail comme un acharné. » Au point de se débarrasser de sa petite amie qu’il envoie chez ses amis pour pouvoir se concentrer seulement sur son entraînement. L’objectif : prendre une médaille d’or à Trondheim (Norvège) devant son public.
Et pour l’atteindre, Harald Oestberg Amundsen prévient : il fera moins de compétitions que l’an dernier, cherchant tout d’abord à se qualifier puis à être dans une forme optimale pour les championnats du monde plutôt que d’aller chercher un deuxième globe de cristal. Une stratégie que beaucoup risquent d’adopter.
Quel coach pour la Norvège en saut à ski ?
Le départ précipité en fin de saison d’Alexander Stoeckl de son poste de coach du saut à ski norvégien laisse un trou béant au sein de l’équipe. Certes, les sauteurs l’ont poussé vers la porte de sortie mais une question demeure : qui le remplacera ?À ce jour, rien n’est certain mais le temps presse, la saison approche et des choix doivent être faits.
Dagbladet a donc interrogé l’un des sauteurs phares de l’équipe pour en savoir plus. « Nous ne savons pas du tout qui nous entraînera, confie Halvor Egner Granerud. Nous avons été consultés, nous avons pu en discuter mais nous n’en savons pas plus que vous. » Le Scandinave admet aussi qu’il aurait peut-être fallu aller plus loin dans le renouvellement du staff norvégien ou en tous cas s’en occuper plus tôt pour être prêt à temps pour l’hiver à enjeux qui arrive.
Dans le même temps, un autre facteur est à prendre en compte : le manque de moyens financiers du saut norvégien. Pour embaucher un grand nom, il faut de l’argent et l’équipe en manque. Le nom de Magnus Brevig, ancien adjoint d’Alexander Stoeckl a donc été maintes fois évoqué et serait une aubaine en termes de coûts.
Mais ce manque d’argent est aussi un souci pour l’entraînement actuel, avec un coach ou non. « C’est une situation très difficile pour toute l’équipe », admet Halvor Egner Granerud. Une situation que devra gérer Jan-Erik Aalbu, tout juste nommé responsable du saut.
Helene Marie Fossesholm reprend le VTT
Les deux derniers hivers d’Helene Marie Fossesholm ont été catastrophiques. Trop d’entraînement, trop de fatigue, trop peu de résultats et une sortie de l’équipe nationale. Pour revenir sur le devant de la scène en cette année de Mondiaux en Norvège, la fondeuse a dû opérer des changements dans sa formation.
Parmi ces changements, la jeune femme a repris le VTT à raison de nombreuses séances dans son entraînement estival ainsi que des compétitions. « C’est un retour à l’essentiel. Je fais du vélo pour m’amuser et cela m’entraîne aussi bien que la course à pied pour d’autres », explique la Norvégienne au micro de TV2.
La skieuse a aussi dû revenir à ses anciennes méthodes et à son ancien encadrement. Sortie de l’équipe nationale, c’est son père qui l’entraîne de nouveau. « Nous formons une bonne équipe, nous avons déjà prouvé que ça fonctionnait bien pour moi et je suis persuadée qu’on peut le refaire, que je peux être de nouveau performante en étant entraînée par mon père », continue Helene Marie Fossesholm.
Elle est aussi loin d’être rancunière. « Je ne méritais pas une place en équipe nationale, j’y étais préparée à 100% car j’avais fait de très mauvais hivers, déclare-t-elle. Mais revenir à ce qui avait fonctionné pour moi, ce n’est pas plus mal. » La fondeuse estime aussi qu’être en dehors de l’équipe nationale pendant un an peut lui faire du bien, lui permettre de se concentrer sur elle-même sans suivre ce qu’on lui dit. « L’objectif c’est tout de même de revenir en équipe nationale mais en attendant je peux être égoïste et faire ce qui fonctionne pour moi », ajoute la Scandinave.
Helene Marie Fossesholm rappelle ainsi que lorsqu’elle avait réalisé son meilleur hiver, elle n’avait presque que fait du VTT pendant trois mois entre avril et juin, une recette qu’elle compte réessayer. Elle a d’ailleurs déjà gagné une compétition de VTT il y a quelques semaines, la première à laquelle elle participait depuis trois ans. « J’ajouterai que je veux que mes objectifs ne soient pas un fardeau mais quelque chose de positif qui me motive au quotidien », conclut-elle.
Les adieux d’Alexander Stoeckl au saut norvégien
Après treize ans de bons et loyaux services, Alexander Stoeckl n’est officiellement plus le coach du saut à ski norvégien. L’Autrichien a été poussé vers la porte de sortie en fin de saison par ses sauteurs et a finalement négocié son départ avec la fédération. « Nous aurions dû engager le dialogue avant que tout tourne mal, estime l’Autrichien au micro de la NRK. C’est dommage, nous aurions pu trouver une meilleure solution. »
Pour l’Autrichien, le mécontentement de ses athlètes vient aussi du fait qu’il ne s’occupait pas exclusivement d’eux. « J’ai accepté trop de tâches, entre autres sur la gestion du reste du staff ou même pour remplacer sur des postes non pourvus, cela a été mon erreur, je n’étais plus concentré seulement sur les sauteurs », admet-il.
Mais le coach a marqué le saut norvégien de son empreinte en menant l’équipe vers les sommets. « Nous avons créé de très beaux moments ensemble et je leur souhaite tout le meilleur, j’espère qu’ils continueront de progresser au plus haut niveau », continue-t-il.
Une chose est sûre : peu importe son nouveau travail, la famille Stoeckl ne quittera pas la Norvège où elle s’est installée durablement. « J’ai d’ailleurs eu un énorme soutien des fans Norvégiens et je leur en suis extrêmement reconnaissant, termine l’entraîneur. Je souhaite désormais à l’équipe de trouver un coach qui puisse se focaliser sur eux, sur leur formation et leur développement et que les spectateurs soient toujours aussi nombreux à les applaudir. »
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