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Les biathlètes en soutien à Ingvild Flugstad Østberg
Ingvild Flugstad Østberg l’a annoncé la semaine dernière : son état de forme et son poids ne lui permettront pas de s’aligner sur le début de la coupe du monde. Elle le sait, cela compromet aussi grandement sa participation aux championnats du monde de Trondheim en février prochain. « Je suis déçue de moi-même, je dois tout changer et même changer de corps si je veux espérer un jour revenir », confie-t-elle aux médias.
La fondeuse a en effet expliqué ne pas assez manger et vouloir passer une évaluation psychologique pour savoir si elle souffre ou non de troubles du comportement alimentaire.
Evidemment, les réactions n’ont pas tardé à affluer. Les biathlètes norvégiennes ont tenu à saluer leur compatriote. « C’est très bien qu’elle parle de tout ça ouvertement, on est rarement jugés et cela peut même aider d’autres personnes, estime Ingrid Landmark Tandrevold au micro de TV2. Mais il ne faut pas juger trop durement non plus ceux qui n’y arrivent pas, ça peut être un deuxième combat trop dur en plus de celui contre les troubles alimentaires. »
« Ça doit être très difficile de s’exposer ainsi, ce qu’elle fait est très courageux, ajoute Ida Lien. C’est juste vraiment dommage pour elle que cela se passe ainsi. »
Un avis partagé par l’ancienne coéquipière d’Østberg, Marit Bjørgen. « Evidemment, j’aurais adoré la voir au départ cet hiver et à Trondheim mais le plus important, c’est qu’elle aille mieux », commence la retraitée et nouvelle coach adjointe de l’équipe de fond.
« Mais son ouverture d’esprit, le fait qu’elle s’exprime ainsi dans les médias, je suis très fière d’elle et très impressionnée, dit Bjørgen au quotidien VG. Cela peut l’aider elle, évidemment, mais aussi tellement de gens. »
Helene Marie Fossesholm sauvée
Enfin une bonne nouvelle pour Helene Marie Fossesholm ! La fondeuse n’aura pas besoin d’être opérée pour sa blessure du genou.
Pour rappel, elle s’était luxé la rotule lors d’un match de football en septembre. Elle a donc dû adapter son entraînement et craignait de devoir être opérée et ainsi être potentiellement privée des Mondiaux de Trondheim.
« Je suis soulagée d’avoir enfin une réponse après huit semaines d’attente, confie-t-elle dans des propos rapportés par la NRK. J’ai fait vraiment attention lors de mes entraînements, j’ai bien adapté les exercices et je suis contente que cela ait fonctionné. »
Si tout se passe bien, elle devrait donc être prête pour la grande échéance de l’hiver, en février, en Norvège.
Les fondeurs norvégiens en difficulté
Hécatombe dans l’équipe de ski de fond norvégienne. Chez les hommes, Didrik Tønseth était déjà hors-jeu et c’est désormais Even Northug qui se retrouve en situation délicate. Le benjamin de la fratrie a en effet révélé à VG qu’il s’était blessé au dos au début de l’été. « C’est à cause de mon déménagement, explique-t-il. Mon frère et moi – pas Petter, Tomas car Petter est toujours inutile dans ces moments-là – nous avons dû porter de lourdes charges et je n’aurais pas dû car j’ai des problèmes de prolapsus qui me provoquent des problèmes de dos. De plus, j’ai fait des séances à haute intensité alors ça a mal fini », conclut-il.
Il a tout de même été assez intelligent pour aller voir rapidement un médecin qui l’a aidé à se remettre sur pieds et à faire des séances d’entraînement adaptées à sa condition physique. « En septembre j’ai pu me former correctement alors je suis beaucoup plus optimiste qu’au début de l’été sur l’hiver à venir », affirme Even Northug qui n’a qu’une seule crainte : se blesser au milieu de la saison.
Mais il n’est pas le seul à avoir eu des derniers mois difficiles. Astrid Øyre Slind a attrapé un gros rhume à la fin de l’été qui s’est transformé en une méchante toux. Son coach lui a alors dit d’aller voir un médecin qui lui a diagnostiqué une coqueluche.
« Heureusement, mon entraîneur s’en était vite rendu compte et j’ai donc été traitée rapidement ce qui m’a évité trop de complications, révèle-t-elle à Dagbladet. Sinon, j’aurais pu en avoir pour 3 mois à tousser au point de vomir, ça en aurait été fini de ma saison voire de ma carrière. »
Plus de peur que de mal tout de même pour Slind comme pour Northug qui sont tous deux à l’entraînement et attendent les épreuves de Beitostølen avec impatience dans moins de deux semaines.
Mari Leinan Lund se confie après sa blessure
Après la meilleure saison de sa carrière, Mari Leinan Lund s’est malheureusement blessée à la fin de la saison. Plusieurs mois après, la Norvégienne n’est pas encore remise sur pieds. « Toutes les compétitions avant Noël se feront sans moi », confie-t-elle dans une interview pour la FIS.
Touchée au genou, la combiné nordique a eu peur de devoir faire une croix sur la saison complète. « Quand je suis tombée, ce n’est pas que mon genou qui s’est brisé mais aussi mon coeur et mes rêves pour l’hiver prochain, raconte-t-elle. Maintenant qu’il y a un espoir que j’y aille, je me sens mieux, je m’y accroche et le fait que ma chute ait eu lieu à Trondheim ne compte pas, si je peux être aux Mondiaux, je m’élancerais du tremplin sans souci ! »
Dans son entretien avec la FIS, Mari Leinan Lund y aborde aussi ses derniers résultats ainsi que ses objectifs. « Mon dernier hiver a été incroyable et j’espère cette année d’abord me remettre totalement puis réussir à performer au plus haut niveau si je suis prête à temps », dit-elle.
Quant à l’opportunité enfin donnée aux filles du combiné nordique de concourir sur grand tremplin à Oslo cet hiver, la Norvégienne est évidemment ravie. « Ça va dans le bon sens, ça donne le bon exemple aux jeunes filles qui voudraient faire du combiné nordique, ça peut les faire rêver, je serai là, même si je ne peux pas concourir », conclut Lund.
Petter Northug Jr veut-il vraiment aller aux Mondiaux ?
Il est dans tous les médias, tout le monde ne parle que de lui : Petter Northug Jr fera-t-il oui ou non son grand retour en Coupe du monde cette année et pourquoi pas même aux Mondiaux de Trondheim ? Mais plus important : le veut-il vraiment ?
« Chaque jour je me réveille avec des messages à ce propos et je dois admettre que ça me fait beaucoup rire », révèle-t-il au micro de la NRK. Des spéculations qui sont presque entièrement sa faute puisqu’il n’a rien fait pour le démentir dans les médias. « Moi je rêve plutôt du podium de la Vasaloppet », continue Northug.
Car le fondeur ne cesse de le répéter : ses chances de se qualifier sont si minces qu’elles en sont devenues quasi-inexistantes et il ne s’attend donc à rien de ce côté-là. Mais évidemment, le Mosvik Express ne peut s’empêcher de jouer avec les médias… « Je ne crois pas que ça rentre dans la tête des gens, c’est tout », rit-il.
Pourtant, Petter Northug Jr l’admet lui-même : il n’a pas fait totalement une croix sur la possibilité d’aller à Trondheim autrement qu’en spectateur. Son début d’hiver est d’ailleurs organisé autour de la Coupe du monde. « Mais je n’ai toujours qu’1% de chance d’y aller, qu’on soit bien d’accord », rappelle-t-il inlassablement.
Pas certain, tout de même, que le message soit passé.
Il grimpe l’Everest à ski-roues
Kevin Brekken Ramsfjell n’en est pas à son coup d’essai. Ancien biathlète, le Norvégien ne cesse de se lancer des défis hors-normes. En 2022, il traversait la Norvège en ski-roues en 10 jours. Cet été, il essayait de relier Paris à Rome en courant mais a malheureusement échoué à mi-chemin à cause d’une blessure.
Insuffisant pour l’arrêter. Son nouveau défi ? Grimper l’Everest en rollerski. Ou plus exactement, faire l’ascension sur un tapis spécial en salle en prenant un dénivelé de 8 849 m, hauteur du sommet du monde. Une performance appelée « Everesting » de plus de 12 heures qu’il est le premier à réalisé en ski-roues. « Le plus difficile, c’est le mental car ce genre de défi est très monotone, on ne bouge pas vraiment, c’est très répétitif comme mouvement », confie Ramsfjell à la NRK.
« Il est incroyable ! Son endurance est impressionnante, réagit Vetle Sjåstad Christiansen. Heureusement qu’il n’est pas resté dans le biathlon au haut niveau, il nous aurait anéantis. » « Je voulais surtout voir jusqu’où je pouvais aller, explique Ramsfjell. Et c’est vraiment sympa de faire quelque chose que personne n’a jamais réussi avant. »
Au programme désormais ? Un peu de repos puis un nouveau défi que le Norvégien garde pour le moment secret.
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