Au sommaire de Vu de Norge
Kristoffer Eriksen Sundal proche de la catastrophe
Catastrophe ! Le saut à ski n’est pas passé loin d’un grave accident samedi lors des qualifications masculines. Alors que Kristoffer Eriksen Sundal s’installait sur la barre d’élan pour sauter, le panneau publicitaire situé derrière celle-ci a glissé, tapé la barre ce qui a projeté le sauteur en avant.
Heureusement, plus de peur que de mal, le Norvégien a réagit avec brio et a réussi à prendre son élan, sauter et se poser sans encombre. Malgré cela, le saut n’a pas été validé. « Je dois de nouveau sauter ? Mais c’est fou, ça pourrait mettre en danger quelqu’un ! » réagit à chaud Sundal au micro de la NRK.
Le jeune Norvégien est tout de même remonté et a terminé à une brillante 7e place la compétition de la journée. « Mais j’ai eu beaucoup de chance, j’ai levé les bras pile au bon moment car si ça n’avait pas été le cas, mon bras aurait été coincé entre la barre et le panneau, j’aurais été projeté en avant et j’aurais pu être sérieusement blessé », analyse-t-il.
« Ce type d’incident ne devrait pas se produire, il va falloir examiner les évènements avec la FIS et l’organisation de Lillehammer pour comprendre ce qu’il s’est passé et faire en sorte que ça n’arrive plus », commente le responsable de l’évènement pour l’Association norvégienne de ski, Terje Lund, lors d’une conférence de presse rapportée par Dagbladet.
« Les organisateurs se sont vraiment excusés abondamment, rassure Sundal. Mais il n’y a pas besoin d’en faire tout un plat, tout s’est bien terminé. » « Il est vraiment fort mentalement, il a géré ça d’une main de maître », conclut son coach Magnus Brevig.
Johannes Høsflot Klæbo supporter des Bleus ?
L’amitié entre Johannes Høsflot Klæbo et Lucas Chanavat n’est pas nouvelle. Les deux fondeurs aiment s’entraîner ensemble et ils l’ont donc de nouveau fait il y a peu en Italie. Les médias ont alors demandé au Norvégien s’il aimerait voir le Français battre ses compatriotes et monter sur le podium des Mondiaux de Trondheim. « D’une certaine manière, oui », a alors répondu Klæbo au micro de la NRK.
De quoi agacer son coach, Arild Monsen. « Il était vraiment irrité, révèle le fondeur. Mais je lui ai expliqué qu’en fait, ma réponse a été coupée… » De son côté, l’entraîneur de l’équipe de sprint assure qu’il l’avait plutôt pris avec humour et surprise plus qu’énervement.
La NRK, faisant amende honorable, publie la réponse complète de Klæbo : « Je veux que tout le monde soit à son meilleur niveau et je pense que si Lucas l’est, il peut monter sur le podium, disait-il à Livigno. Il est vrai que nous aimerions beaucoup partager un podium et c’est l’objectif de chaque sprinteur à Trondheim, nous verrons donc ce qu’il se passera. »
Une chose est sûre : les fans français ne seront sûrement pas contre une médaille tricolore en sprint à Trondheim.
Johannes Høsflot Klæbo de nouveau bientôt hors de l’équipe nationale ?
Mais cette réponse aux médias nationaux a fait réagir bien du monde, incomplète ou non, provoquant une myriade de questions : Johannes Høsflot Klæbo se sent-il bien en équipe nationale ? S’entend-t-il bien avec ses coéquipiers ?
« Voir ces réactions, ça pose problème, estime Petter Northug Jr. au micro de TV2. Ce n’était qu’une réponse comme une autre dans une interview mais ça montre un sujet bien plus important : il y a peut-être une irritation, une rancoeur, un désaccord entre Klæbo et les autres car ils ne font pas du tout la même chose. »
Northug estime que Klæbo ayant toute marge de manoeuvre, il n’est peut-être pas aussi proche qu’il pourrait l’être des ses coéquipiers. « Ca risque de créer un vrai défi au sein de l’équipe nationale et on peut déjà le voir avant le début de la saison », juge-t-il.
L’ancien fondeur va même plus loin : pour lui, l’avenir de Klæbo au sein de l’équipe nationale est plus qu’incertain même si ce dernier a toujours dit que c’était pour lui la solution idéale pour tout skieur de fond. « Il est le meilleur fondeur du monde, évidemment que ça arrange l’Association de ski qu’il reste sous leur giron, dit Northug. Mais si Johannes continue de s’entraîner de son côté alors je ne vois pas l’intérêt, le but de l’équipe nationale c’est de s’entraîner ensemble pour se pousser les uns les autres et ce n’est pas ce qu’il se passe actuellement. »
Le Mosvik Express est catégorique : son compatriote ne restera pas plus de deux ans supplémentaires en équipe nationale avant de faire de nouveau cavalier seul, comme lui en son temps.
Therese Johaug a un coup de mou
Après deux ans de pause, Therese Johaug signera son grand retour en coupe du monde le week-end prochain. Mais le mois d’octobre a été plus que compliqué pour la fondeuse. « J’étais très fatiguée, peut-être un petit virus ramené de la maternelle », révèle-t-elle à la NRK. Résultat : la Norvégienne s’est sentie désemparée.
« J’étais très ennuyée, énervée contre moi-même car j’aurais voulu être à fond tout de suite, être au plus haut mais en même temps, je sais bien que le sport de haut niveau, c’est des hauts et des bas, sans les coups durs, les bons moments n’ont pas la même saveur », continue Johaug.
La fondeuse explique aussi qu’elle avait essayé, depuis la rentrée de Kristin, de s’entraîner deux fois entre 8h30 et 16h, rendant son temps de récupération bien trop court. « Heureusement, je connais mon corps désormais, j’ai tiré sur le frein en urgence dès que j’ai senti que ça commençait à être trop, que ma charge mentale et physique étaient trop élevées », dit-elle.
Et en prime, sa fille dormait beaucoup moins bien, avoue-t-elle à Dagbladet. Pour se remettre, Johaug est donc allée seule à sa cabine de Sjusjøen où elle a pu s’entraîner et dormir tranquillement.
Mais rien de tout cela ne serait possible sans son mari, l’ancien rameur Nils Jakob Hoff. Celui-ci a mis entre parenthèses sa carrière de médecin anesthésiste pour voler au secours de sa moitié. « Je veux penser à ma carrière mais ses rêves sont aussi mes rêves et quand on a les objectifs de Therese, on ne peut pas faire les choses à moitié alors il a fallu prendre des dispositions », déclare Hoff à la NRK.
Il l’a un jour trouvée très mal après une séance sur tapis de course, très fatiguée et surtout en colère contre elle-même. « Nous avons discuté, mis les choses au clair et décidé d’un plan d’action, continue le Norvégien. Le lendemain, je demandais des vacances et mon congé paternité à l’hôpital afin qu’elle puisse ne s’occuper que du ski jusqu’en mars. »
La carrière de Johaug serait alors arrivée à son terme. « Je ne suis jamais sûr de rien avec elle, je ne serais pas étonné qu’elle continue encore un an pour aller aux Jeux olympiques », plaisante son mari qui a quand même prévenu la fondeuse qu’il voulait se concentrer sur son avenir professionnel dès l’an prochain.
Un travail d’équipe qui porte ses fruits au vu des résultats de Therese Johaug à Beitostølen le week-end dernier, puisque seule Heidi Weng a réussi à la devancer sur une compétition.
Amnesty Norway dénonce les sauteurs norvégiens
Le saut à ski norvégien est en difficulté avec ses sponsors, entre autres après plusieurs affaires médiatisées qui ont donné une mauvaise image de l’équipe.
Depuis 2010, l’un des principaux sponsors de l’équipe est Nammo et, loin de s’être retirée, l’entreprise a décidé de proposer plus d’argent aux sauteurs qui arborent désormais leur logo sur leur casque.
Le souci ? Nammo est une entreprise d’armement et leur logo arbore donc une balle. « C’est de très mauvais goût d’arborer une balle au milieu du crâne avec le nombre de guerres dans le monde en ce moment », s’insurge Amnesty Norvège au micro de la NRK.
Interrogés, les sauteurs norvégiens n’ont pas hésité à donner leur avis. « Tout le monde doit être autorisé à s’exprimer sur ce sujet, dit ainsi Halvor Egner Granerud. En revanche, je n’ai pas honte d’arborer le logo de Nammo. C’est une entreprise phare en Norvège qui aide l’OTAN et qui permet de défendre notre pays. Ils ont aussi beaucoup aidé notre équipe, entre autres au niveau du développement aérodynamique. »
Si Nammo produit donc en grande partie des munitions utilisées par l’OTAN, certaines sont aussi vendues aux Etats-Unis. Des ONG et des journalistes ont alors découvert que les acheteurs américains de Nammo revendraient ces armes à des pays comme Israël, provoquant une polémique en Norvège. « Nos produits, entre autres le carburant que l’on produit, ont aidé à sauver les Ukrainiens, ils permettent aussi de garantir la sécurité de tous les pays nordiques, nous n’avons rien à nous reprocher, nos liens avec Israël sont presque inexistants », répondent les dirigeants de Nammo.
Le Comité Palestine norvégien parle alors de manque de tact. « Les sportifs palestiniens, eux, ne peuvent plus s’entraîner ou concourir alors voir des athlètes arborer ce logo, c’est au mieux manquer de beaucoup de tact et faire la sourde oreille », juge le collectif. « J’ai honte pour mon pays », ajoute l’ancien sauteur Olav Gjøystdal, membre du Comité.
Les experts NRK du saut à ski, eux, ne peuvent s’empêcher de dire en direct à la TV que l’équipe nationale de saut à ski aurait pu anticiper ce débat. « Ils savent bien qu’une polémique peut vite arriver, ils l’ont vécu récemment mais ils n’ont rien appris apparemment », conclut Jan Petter Saltvedt.
Didrik Tønseth n’est plus un cœur à prendre
En 2023, Didrik Tønseth se séparait de sa petite amie et coéquipière Anne Kjersti Kalvå. Le fondeur a ensuite enchaîné les galères, entre autres en tombant malade assez sévèrement pendant l’automne. « Mais je dois dire que je suis quand même plutôt heureux actuellement », révèle-t-il au média Nettavisen. La raison ? Le fondeur a retrouvé l’amour il y a peu.
L’heureuse élue se nomme Lone Møller Solrud mais Tønseth a refusé de révéler comment ils s’étaient rencontré. « A l’exception de la maladie, je vais très bien, c’est très agréable d’être à nouveau heureux dans ma vie personnelle », continue le Norvégien.
Optimiste, il progresse aussi sur le plan sportif et affirme récupérer peu à peu chaque semaine son plus haut niveau. Il a d’ailleurs fait deux top 20 ce week-end à Beitostølen. Peut-être pas époustouflant mais loin d’être totalement catastrophique.
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