Au sommaire de Vu de Norge
Erik Valnes mis à l’arrêt
Difficile skiathlon pour Erik Valnes. Après être sorti du sprint samedi en demi-finale, il n’a pas pu terminer la course dimanche. Il a en effet été arrêté quelques kilomètres avant la fin par le médecin sur place. « Mon pouls s’est mis à accélérer, je sentais que je n’avais plus assez d’air qui atteignait mes poumons, mon cœur battait trop vite, j’ai demandé au médecin si je pouvais faire le dernier tout mais il me l’a interdit », raconte le Norvégien à Dagbladet.
Rassurant, le fondeur ajoute qu’il sait de quoi il souffre et qu’il n’y a rien de grave. « Je ne risque pas de mourir », dit-il. Il a en fait des petits troubles du rythme cardiaque qui surviennent plusieurs fois par an. « Mais ça ne m’était encore jamais arrivé pendant une course », explique Valnes.
Le médecin de l’équipe nationale, Ove Feragen, se veut lui aussi rassurant : « Il n’y a rien à craindre mais nous avons préféré l’arrêter pour qu’il puisse récupérer, cela ne met pas en danger sa carrière de fondeur mais il doit faire attention si cela se reproduit en compétition », conclut le docteur de la fédération norvégienne au micro de TV2.
La FIS remet à leur place les Norvégiens
Samedi, le combiné nordique prenait le relais après les sprints de ski de fond féminin et masculin. Mais comme très souvent en Norvège, les spectateurs ont commencé à partir dès la victoire de Johannes Høsflot Klæbo actée et le podium terminé. Résultat : un stade bien vide pour les athlètes du combiné et la FIS très remontée contre les spectateurs norvégiens.
« C’est un véritable manque de respect ! s’insurge Lasse Ottesen, directeur du combiné nordique à la FIS, au micro de la NRK. Entre le podium du sprint et celui du combiné féminin, il s’est écoulé 20 minutes, 20 minutes de course pendant lesquelles 95% des spectateurs ont décidé de partir, je n’ai jamais vu ça ! » Une déception pour les organisateurs du combiné nordique qui s’attendaient à une belle foule grâce à Jarl Magnus Riiber et Ida Marie Hagen qui visaient la victoire à domicile devant leur public.
Malgré sa culture du ski nordique, les Norvégiens délaissent malheureusement très souvent le combiné nordique bien que leurs athlètes ramènent d’excellents résultats. « En Allemagne, en Autriche, on ne verrait pas ça ! continue Ottesen. Ils vont chercher à manger, à boire puis ils reviennent soutenir les combinés, jamais une situation pareille n’arriverait en Europe centrale et nous devons comprendre ce qui ne marche pas en Norvège. »
Pour les organisateurs de l’étape de Lillehammer, les raisons de cette désertion sont un mystère. « C’est la même chose que le ski de fond, les audiences télévisées du combiné sont bonnes en Norvège, je ne comprends pas que les gens ne restent pas pour le voir en direct », explique Per Olav Andersen, directeur du comité d’organisation.
« Le public qui est resté était génial mais c’est vrai que ça aurait été encore mieux si plus de monde était resté », reconnaît Ida Marie Hagen, interrogée sur le sujet. « Peut-être que l’étape de Lillehammer manque d’animations, des stands, des concerts, quelque chose pour ramener des spectateurs », ajoute Jarl Magnus Riiber.
Jarl Magnus Riiber enfin fixé
Quand ses concurrents se préparaient et s’échauffaient à Ruka, Jarl Magnus Riiber était coincé aux toilettes. « Quinze minutes avant la course de ski de fond, j’étais bloqué, j’ai encore des problèmes de sang dans les selles », révélait-il à la NRK. Ce qui ne l’a pas empêché de s’imposer pendant le week-end.
Mais tout de même, ce problème récurrent inquiète Riiber. « Je me sens vidé, ça m’épuise et du coup, ma forme fluctue, le premier jour ça va car j’ai pu faire le stock d’énergie la semaine mais ensuite, ça devient plus dur », analysait-il. Encore ce week-end, il a d’abord fait 1e samedi avant de se hisser péniblement 3e dimanche.
A force de différents tests, le Norvégien pourrait bien avoir un début de solution. « Apparemment, c’est mon estomac qui est inflammé », explique-t-il toujours au micro de la NRK après les compétitions de Lillehammer. S’il espérait d’abord que les choses se règleraient toutes seules, Riiber a dû se rendre à l’évidence : il est désormais sous traitement et en a pour au moins deux mois.
« Nous espérons qu’avec les anti-inflammatoires, il aura progressivement moins mal et qu’il sera débarrassé de cette gêne d’ici au Nouvel An », ajoute le médecin de l’équipe nationale.
Riiber envisage donc d’abandonner la Coupe du monde jusqu’en février pour se remettre et s’entraîner tranquillement avant les Championnats du monde à Trondheim. « Je n’ai pas encore vraiment décidé mais j’y pense, oui, dit-il. J’arrive à récupérer d’un week-end à l’autre mais la charge sur un seul week-end est difficile à gérer avec mes problèmes de santé », conclut-il, peu sûr de ses chances de médaille à Trondheim s’il ne réussit pas à se débarrasser de cette inflammation.
Vebjørn Sørum : le guépard de Lunner
43e de l’individuel court, 8e du sprint et 5e de la mass start, la progression de Vebjørn Sørum en ce début de saison est fulgurante. Mais bien plus impressionnant que cela : sa remontée sur Emilien Jacquelin lors du dernier tour du relais mixte. Le Français était pourtant si loin du Norvégien mais celui-ci a fondu sur le tricolore, l’a dépassé, offrant ainsi la victoire à la Norvège.
Un exploit qui lui a vallu de nombreux surnoms : « C’est le guépard de Lunner », s’écriait le commentateur de TV2 en direct. Sørum, lui, propose même le lion ou le jaguar. « J’ai eu beaucoup de surnoms différents donnés par mes entraîneurs, révèle-t-il tout sourire. Je peux les aider à décider s’ils le souhaitent mais j’imagine que je n’aurais pas le dernier mot. »
Du signe astrologique du lion, Sørum a une petite préférence pour le roi de la savane. « Mais le guépard c’est sympa aussi, c’est un animal très rapide », reconnaît-il. Interrogés sur la question, Ole Einar Bjørndalen opterait pour « le jaguar » et Johannes Dale-Skjevdal pour « le guépard ». « Il est rapide comme un guépard, c’est l’animal le plus rapide au monde et je pense que Vebjørn rentre bien dans cette catégorie », conclut son coéquipier.
Petter Northug Jr autrichien ?
Si son mari n’en est pas certain, Therese Johaug l’affirme : elle ne sera pas au départ la saison prochaine des Jeux olympiques 2026. En revanche, Petter Northug Jr, lui, ne dirait pas non à cette opportunité. Il a ainsi parlé d’obtenir la nationalité au Liechtenstein pour pouvoir s’aligner à Milan-Cortina mais cela pose plusieurs difficultés.
Loin d’abandonner, le Norvégien pourrait se tourner vers un autre pays : l’Autriche ! Avec une équipe en reconstruction depuis les Mondiaux 2019 à Seefeld et le scandale de dopage de plusieurs fondeurs, Northug pourrait tout à fait obtenir une place facilement dans l’équipe l’an prochain. « Je ne suis pas très difficile, je veux juste un nouveau passeport », sourit-il au micro de TV2.
Et l’Autriche serait tout à fait encline à lui en proposer un. Les deux partis confirment ainsi que de réels pourparlers sont en cours. « Je devrai avoir une réponse sous peu de la fédération autrichienne », assure Northug. Le coach de l’équipe autrichienne, lui, assure que s’il devenait autrichien, il devrait se qualifier de la même façon que les autres athlètes.
Les Autrichiens gagneraient alors une nouvelle star après avoir perdu en ski alpin Marcel Hirscher au profit des Pays-Bas.
La folle rumeur sur Johannes Høsflot Klæbo
Les mondiaux de Trondheim ont créé leur compte TikTok, ils y font entre autres participer les fondeurs norvégiens pour le plus grand plaisir des fans. Des questions sont ainsi posées aux futurs héros de ces Championnats comme « que feriez-vous si vous n’étiez pas skieur ? » ou encore « quelle est la plus folle rumeur qui ait circulé sur vous ? »
Harald Østberg Amundsen a ainsi répondu à cette seconde question en expliquant que quelqu’un avait fait circuler la rumeur qu’il était tout à fait désagréable. Une réponse sans trop de conséquence et tout le monde s’attendait à ce que Johannes Høsflot Klæbo en fasse de même…
Mais le Norvégien a préféré lâcher une bombe sur les réseaux sociaux ! « J’ai entendu dire que j’avais couché avec Lindsey Vonn lors des JO 2018 à Pyeong Chang, révèle-t-il dans la vidéo rapportée par Dagbladet. Ce qui est évidemment faux ! Ou pas… »
Des déclarations à prendre pour ce qu’elles sont : une blague. Evidemment, il y a très peu de chance pour que Klæbo, déjà en couple à l’époque avec sa petite amie Pernille Dosvik, ait eu une liaison avec la skieuse alpine américaine, le fondeur voulait juste plaisanter et créer le buzz sur les réseaux sociaux. Pari réussi !
Les cinq dernières infos
- Saut à ski | Zakopane : Daniel Tschofenig gagne la qualification, Valentin Foubert dans le top 30
- Ski de fond | « Je pense que j’étais un peu nerveuse avant le départ » : Frida Karlsson s’exprime après l’individuel skate des Rousses
- Ski de fond | « Je suis un peu déçue car je voulais être sur le podium » : onzième aux Rousses après avoir été malade, Flora Dolci espérait mieux sur l’individuel skate
- Ski de fond | Les Rousses : les Autrichiens Mika Vermeulen et Teresa Stadlober « satisfaits » de leur individuel
- Biathlon | « C’est le premier Claudium, j’espère pas le dernier » : pour son premier relais en coupe du monde, Emilien Claude l’emporte aux côtés de son frère
