Au sommaire de Vu de Norge #469
Dopage : Therese Johaug rappelée à de mauvais souvenirs
Nouveau tollé dans le ski de fond : Victoria Carl a été contrôlée positive à une substance interdite. L’Allemande a expliqué avoir pris un sirop contre la toux prescrit par son médecin sans vérifier qu’il n’y avait aucune substance interdite par les instances antidopages.
Un évènement qui rappelle bien évidemment de mauvais souvenirs à Therese Johaug. « Ce qui lui arrive est vraiment très triste, elle doit se sentir honteuse j’imagine, dit la jeune retraitée à TV2. Je sais ce que ça fait, je sais ce qui va se passer ensuite, je sais que c’est dur. »

Les Norvégiens, le manager de Johaug, Jørn Ernst en tête, pensent d’ailleurs que l’exemple de Johaug en 2016 aurait dû servir à tous les autres athlètes. « C’est ennuyeux de voir que des cas similaires arrivent encore, c’est presque exactement la même situation et je n’ai aucun doute que c’est la responsabilité de l’athlète, tout comme pour moi », conclut Therese Johaug au micro de la NRK.
Einar Hedegart dit non à l’équipe Burger King
Einar Hedegart est un athlète au profil particulier. A 23 ans, la saison dernière, il n’avait toujours pas pleinement décidé s’il voulait être fondeur ou biathlète. Ce n’est que fin mars, et malgré une deuxième place en coupe du monde de ski de fond à Oslo, qu’il a décidé de se concentrer à 100% sur le biathlon.
Au grand damn de Petter Northug Jr qui a reconnu qu’il l’aurait bien recruté dans son équipe privée : « Il aurait vraiment eu sa place parmi nous, confie celui-ci à TV2. Il a signé dans une plus petite équipe, c’est bien pour lui mais il sait où nous trouver à la fin de la saison si besoin. »
Car Hedegart le reconnaît, il n’est finalement plus trop sûr de son choix. « On pourrait croire que je ne sais pas me décider, et c’est exactement ça, rit-il au micro de la télévision norvégienne. Je vais continuer de me concentrer sur le biathlon mais avec moins de tir, plus de ski surtout que je suis plus proche d’aller aux Jeux pour le ski de fond que pour le biathlon. »
Pas forcément une bonne idée pour sa petite amie, la biathlète Hanna Børve. « Elle ne veut pas que je rejoigne la bande des fondeurs », révèle-t-il. « Je vais peut-être lui faire payer un loyer s’il décide d’arrêter le biathlon, sourit l’intéressée. En revanche ses heures en moins sur le pas de tir sont des heures en plus pour faire le ménage et ça, c’est intéressant. »

Quant à son entraîneur, il admet que Hedegart est plutôt sur la bonne voie pour obtenir de bons résultats en ski de fond, ses capacités s’étant encore améliorées au cours du printemps. « Les Jeux olympiques sont évidemment mon objectif, nous verrons s’il est réalisable mais sinon, je ne serai pas déçu », conclut Einar Hedegart qui pourrait bien viser plutôt ceux de 2030.
Dette de Trondheim : de nouvelles factures
Les dettes s’accumulent pour les organisateurs des Mondiaux de Trondheim 2025. Alors que les rentrées d’argent s’élèveraient à environ 85 millions de couronnes norvégiennes, les fournisseurs et créanciers des Mondiaux eux réclament aux organisateurs près de 134 millions. Une somme que le comité n’accepte pas, arguant qu’elle ne doit à tous ses fournisseurs qu’environ 86 millions.
Les plus gros désaccords ? Les frais liés à la sécurité, la circulation, les hôtels et les installations temporaires. Les organisateurs expliquent ainsi à la NRK que les frais de sécurité avaient été bien plus coûteux qu’estimés. « Nous cherchons qui a approuvé cette augmentation allouée au budget sécurité pour savoir qui doit payer », avoue le comité de Trondheim 2025.

Autre budget qui pose problème : celui des hôtels accueillant les équipes ou l’organisation, en particulier le Scandic Lerkendal qui demande 15 millions de couronnes norvégiennes. « Nous ne sommes évidemment pas d’accord avec cette nouvelle facture ou d’autres d’hôtels et restaurants », réagissent les organisateurs au micro de la NRK. « Nous avions privatisé l’hôtel seulement pour l’organisation, rappelle le directeur financier de Scandic, et nous avons suivi les termes de notre contrat. »
Ce dernier dit aussi espérer que, comme promis, le comité des Mondiaux présentera bien des solutions à tous ses créanciers le 2 juillet et ne sera pas déclaré en faillite. Les factures ne seraient alors jamais soldées.
Dette de Trondheim : l’avis de Petter Northug Jr
Les Norvégiens et autres membres de la planète ski nordique ont été choqués de voir le niveau d’endettement des organisateurs des Mondiaux de Trondheim. Parmi eux, Johannes Høsflot Klæbo et Petter Northug Jr. « Je suis choqué des bilans financiers présentés mais encore plus de voir que toutes les instances se rejettent la faute à tour de rôle, dit ce dernier à la NRK. Personne ne prend ses responsabilités ou ne prend de décision. »
« C’est très triste que nous en soyons arrivés là, commente pour sa part Klæbo. C’était un évènement fantastique, tout le monde était ravi de ce succès et nous en sommes là. Le pire, c’est que ce sont les petits clubs qui devaient être soutenus par les bénéfices qui vont en pâtir. »

Northug est lui moins clément, blâmant clairement l’Association de ski norvégienne. « Tout est sur le point de s’effondrer et il semble qu’aucun dirigeant ne s’attaque au problème, un nettoyage des finances, de l’Association est nécessaire mais personne n’y est prêt, personne ne s’en soucie », regrette-t-il.
Les sponsors du ski de fond changent d’avis
L’Association de ski norvégienne était confrontée à de vrais soucis financiers et à la perte de plusieurs gros sponsors. Si tout n’est pas réglé, le ski de fond ne devrait pas trop mal s’en sortir en récupérant trois gros sponsors ces dernières semaines.
Après dix ans de partenariat, Sparebank 1 avait annoncé l’an dernier se retirer. Finalement, la deuxième banque du pays a décidé de reconduire ses accords pour au moins trois ans avec possibilité d’étendre le partenariat jusqu’en 2030. « C’est un accord vraiment important pour l’Association de ski, ce nouvel accord démontre leur confiance dans notre équipe et nos valeurs », déclare Cathrine Instebø, directrice du ski de fond à la fédération norvégienne, à TV2.
Peu de temps après, un communiqué officiel révèle que la marque Elon, chaîne de magasins d’électroménagers et électroniques et gros sponsor des équipes régionales, avait étendu son partenariat aux équipes nationales. « Il s’agit de soutenir les athlètes d’aujourd’hui au plus haut niveau mais aussi les fondeurs de demain dans les plus petites équipes, nous espérons pouvoir aider à développer le ski de fond norvégien », affirme le PDG d’Elon Norvège.
Enfin, dernier accord signé la semaine dernière : un partenariat renforcé avec DHL Express. Déjà sponsor depuis 2019, un communiqué officiel révèle que la marque a signé pour au moins deux nouvelles années en augmentant son engagement. Résultat, la marque figurera en belle place sur les combinaisons des trois équipes nationales masculines, féminines et paralympiques. « Le ski de fond est un pilier de la culture norvégienne, nous sommes fiers de le faire rayonner nationalement et internationalement », conclut le PDG de DHL Express Norvège.
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