Au sommaire de Vu de Norge #475
Retraite d’Helene Marie Fossesholm : les réactions
Elle a surpris tout le monde la semaine dernière : Helene Marie Fossesholm ne reviendra pas en Coupe du monde cet hiver ou plus tard, ayant décidé de mettre un terme à sa carrière. « J’ai réalisé en me baladant en ville l’autre jour que ça m’avait manqué, ce fait de pouvoir être libre », explique-t-elle à la NRK.
Manque de motivation, envie de faire autre chose, les raisons de la retraite de Fossesholm sont nombreuses et désormais, la Norvégienne compte bien vivre sa vie d’étudiante en médecine, fêtes étudiantes y compris.
Ses coéquipières n’ont pas tardé à réagir. « J’ai versé quelques larmes mais si c’est la meilleure chose à faire pour elle, je la soutiens dans son choix », dit ainsi Heidi Weng. « Je lui ai dit de ne surtout pas pleurer, nous irons l’une chez l’autre et je l’encouragerai chaque week-end de la saison depuis mon canapé », révèle Fossesholm.
« Ca a été une énorme surprise, dit Johaug à la NRK. C’est très dur comme décision d’arrêter juste avant le début de la saison, c’est courageux. » « Je n’aurais jamais imaginé ça il y a quelques semaines quand elle concourait cet été, je n’y étais pas préparé », confie le coach Sjur Ole Svarstad. « C’est un choc, je la voyais aller aux Jeux olympiques, c’est un souci de perdre ainsi de très bonnes fondeuses », juge Marit Bjørgen de son côté.

« Je trouve triste qu’elle arrête, je lui ai déjà dit mais je suis aussi fière d’elle, de mon amie qui a su prendre une décision aussi difficile et se faire passer en premier », ajoute Kristin Austgulen Fosnæs interrogée par TV2.
« Il faut peut-être aussi se demander comment se passe le suivi des jeunes athlètes, au sein et en dehors de l’équipe nationale car beaucoup arrêtent, pointe Petter Skinstad, expert TV2. L’exemple de Fossesholm est parlant : elle était très enthousiaste, en a trop fait et maintenant elle prend sa retraite. Qu’est-ce que l’Association de ski aurait pu faire pour la guider correctement avant, pendant et après sa sélection en équipe nationale ? » Helene Marie Fossesholm est d’ailleurs ouverte à la discussion si la fédération norvégienne souhaite la contacter à ce sujet, ce que ses représentants ont promis de faire pour avoir son retour d’expérience.
Daniel Tschofenig provoque les sauteurs norvégiens
Les Allemands et les Autrichiens n’ont pas manqué de faire savoir ce qu’ils pensaient des Norvégiens, tout particulièrement de Johann Andre Forfang et Marius Lindvik, après l’affaire des combinaisons de Trondheim. Pourtant, il a été révélé récemment qu’eux aussi avaient joué avec les règles d’équipement mais les responsables de la FIS avaient alors fermé les yeux.
Ce qui est loin d’arrêter Daniel Tschofenig. Le maillot jaune de la dernière coupe du monde a fait une sortie très remarquée dans les médias. « Je trouve leur tricherie absolument dégoûtante, nous nous sommes souvent demandé pourquoi leurs combinaisons avaient l’air bizarre et maintenant nous savons et ça me semble totalement inacceptable, dit-il dans une interview relayée par la NRK. Et il n’y a aucun moyen que les sauteurs n’aient pas été au courant. »

L’Autrichien ajoute qu’il trouve la sanction à l’encontre de Lindvik et Forfang trop faible. « Ils ont discrédité notre sport et ils se comportent comme des victimes », critique Tschofenig. « Nous avons été clairs sur le fait que nous avons triché, nous ne nous plaçons pas comme victimes, quant aux sanctions prises, c’est avec la FIS qu’il faut voir ça, ils avaient toutes les clés en main », répond Jan-Erik Aalbu, directeur du saut norvégien.
« Le rapport indique clairement que ce point est faux, nous ne savions rien, je trouve décevant que Daniel essaye de nous provoquer et de lancer une sorte de guerre des médias », s’est contenté de réagir Johann Andre Forfang. Même réponse de Marius Lindvik. « Et s’il veut être aussi bruyant, il ferait mieux d’être clair avec lui-même et avec les accusations portées à l’encontre de son équipe et de se regarder dans un miroir », continue Lindvik.
Johannes Høsflot Klæbo à skis, sans neige
« C’est extrêmement gênant, j’aurais été gêné à au moins 8 ou 9/10 je crois », dit Emil Iversen en voyant la vidéo de son coéquipier, Johannes Høsflot Klæbo, parcourant les rues de Trondheim à skis… Alors qu’il n’y a aucune neige à l’horizon. « Il avait peut-être besoin d’attention, son statut de roi de Trondheim lui manquait », rit Iversen au micro de la NRK.
« C’était irréel, raconte un Norvégien ayant filmé la scène. Ce n’est pas tous les jours qu’on voit ça dans le centre-ville de Trondheim. » « J’ai cru à un pari perdu », dit quant à lui Jan Thomas Jenssen. « Ou alors c’est sa dernière innovation et dans un an, tout le monde fera comme lui », ajoute Iversen.
En réalité, ces images assez ridicules de Klæbo ont un but bien précis qui a été révélé quelques jours plus tard : tourner une vidéo promotionnelle pour le film sur Johannes Høsflot Klæbo qui doit sortir dans les salles norvégiennes à la mi-novembre.
Therese Johaug de retour en compétition ?
Elle ne s’arrête jamais : Therese Johaug a révélé attendre son deuxième enfant et en avoir bel et bien fini avec sa carrière de fondeuse et pourtant, elle a laissé entendre qu’elle pourrait bien renfiler un dossard plus vite que prévu. « J’envisage de faire la Birkebeinerrennet », révèle-t-elle dans un podcast relayé par VG.
Là où les choses deviennent intéressantes ? « Ce sera passionnant de voir ce dont je suis capable seulement deux mois après avoir accouché », continue Johaug. Sa date prévue d’accouchement est en effet autour de la mi-janvier et la Birkebeinerrennet se tiendra le 14 mars.
« Personne ne me croit quand je dis que j’ai vraiment arrêté ma carrière », se plaint en riant la jeune retraitée. « Nous avons le même équipementier de skis et ils m’ont demandé dans combien de temps je pensais qu’elle allait revenir », confie Petter Northug Jr, participant au même podcast. Il faut dire que les signaux envoyés par Johaug ne sont pas toujours clairs et elle ne semble pas pouvoir se tenir trop éloignée des lignes de départ.
Emil Iversen déménage
Récemment, Emil Iversen s’est fiancé à sa petite amie Bettina Burud. Il était donc temps pour eux de s’acheter une maison. C’est chose faite comme l’a confié Emil Iversen aux médias lors de son voyage avec Johannes Høsflot Klæbo aux Etats-Unis.
« C’est un grand pas pour le petit gars de Meråker d’acheter une propriété à Snarøya », dit le fondeur au micro de TV2. Snarøya est une petite presqu’île au sud d’Oslo et le choix d’Iversen et sa fiancée s’est porté sur une propriété ayant un accès direct et privé à la mer pour la modique somme de 71,5 millions de couronnes norvégiennes (soit plus de 6 millions d’euros).
« Je pense que je vais bien m’adapter à cette nouvelle vie d’homme de la côte, plaisante Iversen qui vient du centre de la Norvège, près de la frontière suédoise. Bettina est de Drammen, il faut faire des concessions dans une relation et elle voulait vivre plus près d’Oslo alors on va voir ce que ça donne. »
Mais ce ne sera pas fait avant ou pendant la saison hivernale. Outre les travaux à réaliser, Emil Iversen souhaite terminer sa carrière en s’entraînant dans le Trøndelag, là où il a ses marques et ses coéquipiers, dont Klæbo. « Mon objectif, c’est de participer aux Jeux olympiques, après on verra », conclut Iversen.
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