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Svendsen et Bø plus en forme que jamais
Après quelques courses d’entraînement à Holmenkollen, les biathlètes norvégiens n’ont plus de doute sur leur niveau bien meilleur que l’hiver dernier… Spécialement pour Bjørndalen qui a créé la surprise puisqu’avec six semaines d’entraînement en moins, la légende du biathlon se place 3e de cette petite compétition derrière les frères Bø.
L’aîné de la fratrie est d’ailleurs très satisfait de son été, expliquant aux médias qu’après de nombreuses maladies les dernières saisons, il a enfin pu profiter d’un entraînement parfait.
Tarjei Bø espère donc maintenir ce niveau, tant sur le plan physique que moral car, comme il l’avoue : cela fait du bien de battre tous ses coéquipiers lors d’une course, même d’entraînement. Mais s’il sait comment s’y prendre pour conserver les bénéfices de son été, il n’est certainement pas prêt à le révéler. Il ne manque en effet plus qu’une médaille d’or à Oslo pour parfaire le bonheur de l’aîné des Bø et il compte bien l’obtenir.
Quant à Svendsen, il espère tout simplement prendre sa revanche sur l’hiver dernier et tout particulièrement en mars, sur ses terres, durant les mondiaux. Il assure ainsi à nouveau aux médias qu’il se sent très bien et ne s’est jamais aussi bien entraîné que cette intersaison. De plus, il a repéré à la perfection la piste d’Holmenkollen pour établir une stratégie lors des compétitions mondiales. S’exercer au minimum deux fois par jour sur les pistes norvégiennes a un avantage certain que les biathlètes nationaux ne sont pas prêts à laisser passer.
En revanche, Johannes Thingnes Bø met en doute les méthodes de formation de ses coéquipiers, estimant qu’ils en font peut-être un peu trop. Le jeune espoir de toute une nation explique ainsi à VG qu’il s’entraîne toujours 30% de moins que son aîné Tarjei. A seulement 22 ans, le benjamin de l’équipe pense que s’exercer moins mais mieux paiera tout autant que les méthodes de Svendsen et de son grand frère. Son entraîneur estime pour autant qu’il ne rencontrera aucun problème cette saison avec moins de formation que ses compatriotes.
Les recettes secrètes des biathlètes pour Oslo 2016
Filles comme garçons, leur objectif est le même : rapporter l’or à domicile pendant les mondiaux d’Oslo. Pour ça, les équipes norvégiennes ont mis en place des atouts secrets…
Côté féminin, le joker s’appelle Steinar Mundal et est l’ancien entraîneur de fond. Au vu des résultats de ces anciens athlètes, aucun doute qu’il sait s’y prendre et Tiril Eckhoff et ses coéquipières ont pu s’en rendre compte comme elles l’affirment à VG.
Chez leurs homologues masculins, ce serait 7 bottes secrètes qui auraient été trouvées. La première, c’est l’entraînement en altitude à l’étranger qui permet d’améliorer l’endurance. Viennent ensuite les étapes de coupe du monde à prendre sérieusement et comme de réels entraînements aux mondiaux. En revanche, il est aussi prévu de faire l’impasse sur les courses en Amérique du Nord juste avant Oslo. Les 4 derniers atouts des Norvégiens, ce sont leurs athlètes phares : Bjørndalen, la légende du biathlon, Svendsen et Tarjei Bø qui ont souvent fait leurs preuves et le petit frère de ce dernier, Johannes Thingnes Bø, qui est l’une des étoiles montantes de la nation.
Ils n’ont plus qu’à espérer qu’avec tout cela, les biathlètes Norvégiens ramèneront un grand nombre de médailles chez eux.
L’équipe de fond féminine se déchire pour Northug
Northug est décidément présent dans tous les médias du ski norvégien. Ainsi, ses compatriotes féminines ont décidé de s’exprimer à propos de sa situation face à la fédération norvégienne. Et c’est Astrid Jacobsen qui a commencé en expliquant aux médias que Petter Northug Jr devrait pardonner l’association de ski pour les JO 2006 (où il n’avait pas été sélectionné malgré ses résultats) et qu’il devrait s’estimer heureux d’avoir reçu un traitement spécial toutes ces années. Elle déclare à Dagbladet que Northug est peut-être important pour l’équipe mais il ne représente pas TOUTE l’équipe. Elle estime donc qu’il devrait être traité comme un autre.
Les médias ont alors demandé à Therese Johaug ce qu’elle pensait de cette réaction. La fondeuse a aussitôt expliqué qu’elle estime que c’est une bonne chose qu’Astrid Jacobsen dise ce qu’elle en pense. En revanche, elle tient à rester hors du débat, exprimant sa solidarité à Northug mais aussi à la fédération qu’elle voit comme un bon environnement pour les athlètes. Johaug n’est pourtant pas inconsciente et espère que Northug pourra courir cet hiver, avouant à VG que l’équipe a tout de même besoin de lui. Heidi Weng exprime d’ailleurs le même souhait, expliquant que son compatriote a un petit quelque chose en plus qui lui permet de gagner de façon si spectaculaire.
Quant à Marit Bjørgen, la leader de cette équipe féminine, elle déclare au média Adresseavisen qu’elle pense toujours comme Jacobsen, comme elle l’a déjà dit auparavant. La fondeuse explique en effet que la fédération est le meilleur environnement pour les skieurs pour qu’ils évoluent jusqu’au meilleur niveau tous ensemble et que les équipes privées ne font que renforcer la lutte interne entre eux.
La FIS veut limiter la domination norvégienne
Ce n’est pas la première fois que la possibilité de nouvelles règles visant à limiter la domination norvégienne est évoquée. Ce n’est en revanche désormais plus seulement une possibilité mais bien une réalité. La FIS a en effet décidé de mettre toutes les équipes sur un même niveau économique en remboursant les hébergements et les frais de déplacement de seulement 6 athlètes par nation, cela afin d’éviter que la fédération débourse trop pour les grandes équipes comme la Norvège qui a environ 11 coureurs sur chaque étape de coupe du monde.
De plus, si les 30 meilleurs de chaque catégorie, hommes et femmes, en sprint et en distance, bénéficiaient aussi de ces aides, ce ne seront plus que les 15 premiers qui auront ce privilège l’an prochain. Le reste de l’argent sera réparti entre les 10 meilleures nations, de quoi remettre tout le monde sur un pied d’égalité en fonction des résultats obtenus. Du côté de l’équipe norvégienne, Løfshus confie à la NRK que ces nouvelles mesures ne sont pas aussi désastreuses que ce qu’il craignait car cela ne coûterait que quelques centaines de milliers de couronnes norvégiennes au lieu de plus d’un million en plus à la fédération norvégienne.
Moan abandonne Råskap
De nombreux skieurs norvégiens participent tous les ans au jeu de télé-réalité Best av de Beste sur TV2 et cette année, TV3 a mis au point un jeu similaire : Råskap. Après avoir participé à Best av de Beste, Magnus Moan a donc décidé de s’essayer à ce nouveau programme. Bien parti et très content de l’aventure, l’athlète s’est malheureusement blessé et a été très affecté par son abandon, comme il le confie à VG.
Après une fracture, dite de stress, du talon en octobre de l’an dernier, Moan avait pris toutes les précautions nécessaires lors des épreuves sportives du jeu mais il a dû se résigner et abandonner le jeu, privilégiant sa carrière et son objectif des JO 2018 où il aimerait ramener l’or olympique qui lui manque à son palmarès. L’émission ayant été tournée en mai, le combiné assure qu’il a pu s’entraîner normalement dès juin et sera prêt pour l’hiver.