Avec « Vu de Norge », retrouvez, chaque mardi, toute l’actualité nordique norvégienne.
Du rififi chez les Northug ?
John Northug, père de Petter, a récemment déclaré dans les médias que son fils ne pouvait lutter avec Sundby cette saison du fait que le leader de la coupe du monde a creusé un écart énorme en termes de performance. Un avis qui n’est pas partagé par le fondeur et qui a avoué à Dagbladet que les prédictions de son père étaient fondées sur des chiffres, mais s’avéraient fausses. Celui qui a toujours mis en avant l’importance de la famille ne serait-il plus d’accord avec ceux qu’il chérit tant ?
L’enfant terrible du fond a en effet adressé dans les médias des conseils à ses deux petits frères, Tomas et Even, après les épreuves nationales où le premier n’a pas pu briller avec un piètre retour à la compétition après une assez longue maladie. Petter, quant à lui, a laissé reposer tous les espoirs de la famille Northug sur les épaules du plus jeune de la fratrie : Even. Ce dernier confie qu’il devait faire bien pour ses deux aînés qui ne pouvaient défendre les couleurs de la famille. Un trop-plein de pression qui pourrait mettre en péril la suite de sa carrière ? Il faudra y faire attention puisque bientôt, le plus jeune Northug devrait débarquer en coupe du monde et Petter en est sûr : dans les deux ans, Even sera parmi les meilleurs sprinteurs du monde.
Les stars du fond obligées de participer aux championnats nationaux
Le chef du fond norvégien, Vidar Løfshus, a récemment expliqué au micro du quotidien national VG qu’il forçait les stars du fond national à venir participer aux championnats norvégiens. Northug, Sundby ou encore Johaug sont ainsi priés de prendre part à au moins une compétition dans leur pays natal, où les championnats nationaux de ski de fond sont une institution de la discipline. Et aucune excuse, sauf médicale, n’est acceptée.
Pourtant, Therese Johaug et Heidi Weng, trop fatiguées, ont décidé de faire l’impasse sur la plupart des compétitions nationales, tout comme leur compatriote Martin Johnsrud Sundby, un peu malade après le 15 km qu’il a remporté jeudi dernier.
Condamnés par la presse, les fondeuses Jacobsen et Østberg sont alors venues en aide à leurs coéquipiers et plus particulièrement leurs coéquipières. Johaug et Weng ont en effet été critiquées sur leur choix et les deux autres Norvégiennes ont voulu remettre les points sur les « i », assurant que ce n’est pas par choix que les skieuses sont rentrées chez elles mais parce qu’elles n’étaient pas assez en forme pour prendre le départ des compétitions. L’entraîneur de l’équipe féminine est d’ailleurs du même avis que ses athlètes, expliquant qu’il serait irresponsable de concourir dans un moment de faiblesse et fatigue physique. La voie était donc toute ouverte pour les autres fondeurs et fondeuses norvégiens…
Les Norvégiens en tête des disqualifiés : pourquoi ?
Encore une fois, les Norvégiens ont subi de nombreuses disqualifications, tant en saut spécial qu’en combiné nordique. Un chat noir qui pourchasse les sauteurs depuis le début de la saison (lire Vu de Norge #66) et qui, après s’en être allé quelques compétitions, est revenu en courant.
Outre deux combinés norvégiens, Gangnes a marqué les esprits en perdant sa 4e place à Sapporo et 50 points au général de la coupe du monde. C’est la 13e fois cette saison qu’un sauteur norvégien se voit disqualifié pour une combinaison non conforme. Espen Bredesen, ancien sauteur à ski et commentateur pour la NRK, avoue à VG que cette tendance est inquiétante et que les Scandinaves se doivent d’y remédier. Stöckl, entraîneur de l’équipe nationale, pense quant à lui qu’il est impossible de mesurer objectivement les combinaisons, puisque celle qu’arborait Gangnes avait passé de multiples contrôles auparavant avant de se voir refuser ce week-end. Le coach autrichien regrette seulement de perdre autant de points aussi bêtement…
Un regret qui est aussi né dans les esprits de l’équipe de combiné norvégienne à Seefeld ce week-end où, dès le vendredi, Magnus Moan s’est vu disqualifié pour une combinaison hors des normes, lui refusant ainsi l’accès à toute autre compétition du Triplé de Seefeld. Même sanction pour Riiber qui, lui, a oublié d’attacher son transpondeur à sa cheville lors de la course de fond. Sa 3e place s’est ainsi envolée.
Mais pour ces épreuves autrichiennes si singulières, une disqualification lors d’une compétition signifie la disqualification pour TOUT le week-end. Un format dénoncé par beaucoup et encore plus désormais par l’entraîneur de l’équipe norvégienne, Bjørn Kåre Ingebrigtsen, qui ira devant la FIS pour demander le changement de certaines règles en ce qui concerne le contrôle de l’équipement, comme il l’explique au quotidien Aftenposten. En attendant, il ne reste plus à Moan et ses coéquipiers que de se concentrer pour la fin de saison et les épreuves d’Holmenkollen à Oslo en fin de semaine.
Sundby est persuadé de pouvoir dominer une saison entière
Sundby l’affirme : il ne croit pas dans le concept de « pleine forme ». Il explique en effet à VG que contrairement à la plupart des fondeurs, il ne se prépare pas pour être dans une forme optimale à un moment précis de la saison mais pour mener de novembre à mars le classement mondial. Et quand VG lui demande s’il se sent capable de réaliser cet exploit, Martin Johnsrud Sundby avoue qu’il ne voit aucune raison pour qu’il ne garde pas sa forme actuelle jusqu’à mi-mars et la fin de saison.
Au-delà de cette volonté, le fondeur vise surtout les épreuves d’Holmenkollen qui arrivent ce week-end. Après tout, pour tout skieur, et surtout pour tout Norvégien, l’un des plus grands accomplissements est de gagner sur la colline d’Oslo. Sundby rêve ainsi de réitérer l’exploit et de montrer à tous, détracteurs ou supporters, que rien n’empêche un athlète de gérer sa forme du début jusqu’à la fin de la saison pour rester le meilleur tout au long de l’hiver.
Le Northug Skirkus
Aux championnats nationaux norvégiens à Tromsø ce week-end, le Northug Skirkus a encore sévi… Comme toujours, le fondeur ne peut s’empêcher de faire le show, autant sur la piste qu’en dehors. Après sa victoire sur le 30km et la remise des prix faite par le Roi Harald V, Petter Northug Jr. n’a pu se retenir et s’est vanté d’avoir été invité à déjeuner chez le Souverain tant aimé par son pays et proche de son peuple (lire Vu de Norge #70).
Lors de la conférence de presse, il n’a pas non plus oublié d’amuser la galerie par ses réponses toujours ironiques et percutantes. Il a ainsi comparé la médaille nationale à la médaille olympique et l’hymne national aux hymnes locaux chantés par les spectateurs. Il ne manque pas, bien entendu, de taquiner ses coéquipiers comme Sundby, rentré chez lui pour l’anniversaire de son fils, ou encore Dyrhaug qu’il venait de battre, affirmant qu’il était très heureux d’avoir vécu l’année passée dans l’ombre de l’homme le plus sexy du pays (élu par le magazine ELLE, lire Vu de Norge #60). Toujours aussi incontrôlable et toujours aussi adulé… C’est la formule Northug.
Forfang victime d’une intoxication alimentaire
Un jour avant la première compétition de Sapporo ce week-end, le sauteur Johann Andre Forfang est tombé malade. La faute à une intoxication alimentaire qui, comme il le révèle à Dagbladet, l’a cloué aux toilettes. Pas du genre à se démonter, le Norvégien a tout de même participé à la compétition malgré la gêne occasionnée. 19e samedi, il est finalement monté sur le podium en 2e place dimanche bien qu’il ait toujours mal au ventre et à la tête. Mais quand les hauteurs du saut appellent et que l’on a fait le déplacement jusqu’au Japon, rien ne peut empêcher un Norvégien de sauter… Sauf peut-être les disqualifications qu’ont encore vécus quelques uns de ses compatriotes ce week-end.
Les médailles des Jeux Olympiques de la Jeunesse
A deux semaines du début des Jeux Olympiques de la Jeunesse, les médailles que recevront les gagnants ont enfin été dévoilées dans les médias norvégiens. Après un concours international, c’est finalement un jeune Roumain de 20 ans, Ciprian Burso, qui a remporté le contrat et a créé le design de ces médailles tellement convoitées par les jeunes athlètes. Quant au dos des médailles, il a été conçu par les organisateurs en partenariat avec quatre étudiants norvégiens.