RUBRIQUE – Chaque mardi, toute l’actualité nordique norvégienne est dans Vu de Norge et nulle part ailleurs.
Un relais fond-saut ?
Après les compétitions d’Oslo réunissant le même week-end sur le même site fond, saut et combiné, Walter Hofer, président du saut pour la FIS, a émis l’idée de créer une nouvelle discipline. Celle-ci aurait pour but de rassembler les fondeurs spéciaux et les sauteurs spéciaux pour une forme de relais ressemblant au combiné nordique. Il ose même le surnommer la « F1 du ski nordique ». Il affirme tout de même à Dagbladet, quotidien norvégien, que rien n’est encore décidé ou en marche, l’idée ayant juste été évoquée.
Le directeur du saut norvégien, Clas Brede Braathen, admet que c’est une bonne idée qui amènerait plus de reconnaissance à sa discipline. S’il reconnaît que cela ferait de la concurrence au combiné, il assure pourtant que cela n’aurait rien à voir puisque les grandes stars des deux disciplines feraient équipe, ce qui permettrait de populariser le saut à ski comme le ski de fond. Imaginez une équipe composée de Kenneth Gangnes et Petter Northug Jr. ou Maren Lundby et Therese Johaug.
Mais si beaucoup seraient prêts à accepter l’idée, ce n’est pas le cas du monde du combiné nordique, inquiet que cette discipline demandant tant d’effort à ses athlètes disparaisse. La proposition de Walter Hofer n’étant qu’à l’état embryonnaire, le directeur FIS du combiné ne craint pourtant pas plus que ça cette idée. Il n’exclut pas de créer cette nouvelle discipline mais seulement si les athlètes de sa discipline y ont leur place. Comme le rapporte la NRK, les combinés seraient en effet très intéressés par un partenariat entre les trois disciplines. Fred Børre Lundberg, consultant NRK et ancien champion olympique de combiné nordique, pense quant à lui que jamais cette discipline n’existera car trop peu de nations pourraient rivaliser avec la Norvège…
Bjørndalen a-t-il sa place au CIO ?
Elu au Comité Olympique après les Jeux Olympiques 2014 de Sochi, Ole Einar Bjørndalen a récemment été critiqué pour ses multiples absences à des réunions importantes et surtout à la Cérémonie d’ouverture des Jeux de la Jeunesse se déroulant, de surcroît, dans son pays. La légende du biathlon a répondu auprès de VG qu’il avait obtenu le feu vert du CIO de travailler en priorité pour les mondiaux d’Oslo et finir son incroyable carrière sur une bonne note avant de prendre pleinement ses fonctions dès sa retraite qui devrait être officielle après cet hiver.
Thomas Bach, président du CIO, a lui-même affirmé son soutien à l’athlète et assuré que Bjørndalen apporterait bientôt toute sa contribution au Comité. Le biathlète sera donc attendu au tournant par les athlètes qu’il représente, les médias et le Comité Olympique lui-même… et ce dès le printemps puisque si le champion voulait finalement encore continuer sa carrière, il devrait de nouveau obtenir l’accord du CIO comme après les Jeux de Sochi.
Kasai, star aussi en Norvège
Partout où il passe, le sauteur Japonais Noriaki Kasai est acclamé, applaudi par la foule. Vétéran de la coupe du monde, celui qui fait ses armes depuis 1988 sur le circuit international provoque un engouement sans égal dans le monde du saut. Même en Norvège, pays si patriote et défenseur de ses athlètes, il est l’une des plus grandes stars de la discipline. Il a même reçu la médaille Holmenkollen, grande distinction pour les skieurs. Au micro de la NRK, il a donc tenu à remercier le peuple scandinave et a assuré que cela signifiait beaucoup pour lui. Il est le 62e étranger à recevoir la médaille sur 177 honorés.
Une récompense qu’il n’a pas volée puisque la semaine dernière, il a profité de sa forme toujours olympique pour égaler le record du tremplin de Trondheim à 143m et ainsi monter sur la troisième marche du podium. Et quand le Japonais ne saute pas ou ne bat pas de record, il joue au tennis et ce même quand il est en Norvège. Le journal Aftenposten rapporte ainsi que Kasai a fait un tour au club de Trondheim, ravi de l’accueillir. On peut dire que le Japonais a de multiples cordes à son arc…
Le retour victorieux de Graabak
Le combiné international l’avait réellement découvert avec sa victoire surprise aux Jeux Olympiques de Sochi 2014 mais l’hiver dernier, Jørgen Graabak a eu du mal à confirmer. La faute à des blessures et une pression trop lourde à supporter.
Qualifié au dernier moment pour Falun, le Norvégien n’a pu y briller comme il le voulait. Heureusement, le combiné voit enfin le bout du tunnel puisqu’il a pris sa première victoire de l’hiver chez lui, à Trondheim. Rappelons que la saison dernière, il n’avait gagné qu’une fois en Val di Fiemme. Mais Graabak est bien décidé à changer cela et vise désormais les prochains Jeux Olympiques à Pyong-Chang en 2018 où il tentera de prendre une nouvelle médaille d’or.
Plus encore, il espère en avoir fini avec ses blessures à répétition. L’an dernier, il a en effet souffert de blessures musculaires à la cuisse qui l’ont longtemps empêché de s’entraîner et l’ont obligé à manquer quelques étapes parmi le peu qui se sont déroulées depuis novembre. Pourtant, il admet au micro de la NRK que cela ne l’a pas totalement desservi car il est revenu plus en forme. Il promet aussi du changement dans sa formation dès l’été 2016/2017 avant les mondiaux de Lahti, de quoi lui laisser le temps de savoir si les nouveautés qu’il compte mettre en place pourront aussi fonctionner pour les JO 2018.
Sjøen : un retour prévu au plus haut niveau
Dans le numéro 55, Vu de Norge vous confiait que Sjøen, en manque de motivation, avait décidé de s’éloigner du saut un moment. S’il a participé à quelques compétitions depuis, il n’a toujours pas fait son retour au plus haut niveau. Après avoir explosé l’hiver dernier, la motivation n’était plus assez présente et le jeune athlète a dû lutter pour retrouver l’amour simple et enthousiaste du saut à ski.
Mais grâce à ses coéquipiers et leurs exploits de cette saison, Phillip Sjøen est finalement prêt à revenir dans l’équipe nationale et se battre au niveau international. Il confie ainsi à Dagbladet qu’il sera de retour dès la prochaine saison et ce en partie grâce aux victoires de Fannemel, Gangnes et Tande qu’il a vues à la TV. De quoi lui donner envie de faire de même et de se battre pour que cela arrive…
Eliassen se met à nu
A Drammen, Petter Eliassen a parié avec ses coéquipiers sur les résultats du sprint. Une mauvaise idée pour le fondeur qui a perdu et a dû se balader hors de l’hôtel, dans la neige, dans le plus simple appareil. Une petite sortie que son compatriote Callessen n’a pas oublié de publier sur snapchat… Mais cela n’est pas suffisant pour embarrasser Eliassen qui le prend avec le sourire, confiant juste à TV2 qu’il faisait un peu froid mais pas autant qu’il ne le craignait.
Heureusement pour lui, il n’a pas attrapé de rhume et a pu courir le lendemain avec son équipe privée sur la coupe du monde. Callessen en rigole bien sûr, affirmant que s’il avait été dans l’équipe nationale, il aurait sûrement été malade à l’instar de Sundby…
Les Jeux Olympiques de la Jeunesse font-ils l’unanimité ?
Dick Pound, membre du CIO (Comité Olympique International), a récemment déclaré dans une interview au quotidien VG que les Jeux Olympiques de la Jeunesse ne sont qu’une perte de temps et d’argent pour la Norvège et le CIO. Ces JOJ existent depuis maintenant huit ans et pour l’édition 2016, seule la ville de Lillehammer était candidate.
Certains ont alors argumenté que les Scandinaves ne s’étaient proposés que pour accroître leurs chances d’obtenir les Jeux d’hiver 2022. Malheureusement, Oslo avait retiré sa candidature avant l’annonce finale. Pourtant, Pound admet que son avis n’est pas massivement partagé au sein du CIO qui voit dans les JO de la Jeunesse une opportunité de donner envie aux jeunes de continuer vers le haut niveau international et populariser le sport chez les plus jeunes, de plus en plus sédentaires à travers le monde. « Les JOJ ne sont pas une réponse à ce problème puisque seuls des athlètes déjà affiliés à des fédérations nationales y participent ». Mais si quelques membres peu nombreux comme Pound ne croient pas aux JO de la Jeunesse, beaucoup ne sont pas de cet avis et soutiennent cette initiative qui permet de faire découvrir dès aujourd’hui les talents de demain et de les former à l’esprit olympique.
[print_gllr id=43371]