RUBRIQUE – Retrouvez chaque mardi l’actualité nordique en provenance de Norvège.
Northug mécontent des équipes nationales
Si certains comme Pål Golberg et Martine Ek Hagen ne font pas tout un scandale d’être écartés de l’équipe nationale, alors qu’ils espéraient pouvoir en faire partie et sont déçus, ce n’est pas le cas de la famille Northug. Tomas Northug ne voyant pas son contrat avec l’équipe nationale reconduit pour la saison prochaine, son frère Petter n’a pas hésité à venir à son secours et à s’exprimer sur ce sujet. Rappelant qu’il n’est jamais aisé de porter le nom de Northug, le fondeur demande pourtant des comptes à Vidar Løfshus, directeur sportif du fond norvégien. S’il avait bien annoncé que l’équipe serait réduite en nombre, il ne comprend pas pourquoi certains athlètes ont pris la place de son frère alors qu’ils ont de moins bons résultats. Pour Petter Northug Jr., le système n’est pas bon et remplacer son frère qui a été malade toute la saison n’est pas la bonne solution.
Blessé dans son orgueil, le cadet de la famille Northug, Tomas, a annoncé à Dagbladet qu’il ne reviendrait jamais dans l’équipe nationale, tout comme son aîné. Even, le dernier de la fratrie, a quant à lui choisi de continuer aussi avec l’équipe de son frère puisqu’il n’a pas non plus été pris dans l’équipe nationale. Incompréhensible pour Petter Northug Jr. pour qui son plus petit frère est plus talentueux que beaucoup d’autres et n’aurait jamais dû être écarté de la coupe du monde de Lahti en février dernier pour être envoyé aux championnats U23 de Roumanie.
Autant dire que l’équipe nationale de fond norvégien n’est pas prête de faire la paix avec la famille de fondeurs.
Jarl Magnus Riiber grande star
Jarl Magnus Riiber, combiné nordique norvégien de 18 ans, a connu des hauts et des bas cette saison. Des hauts avec sa victoire à Oslo et des bas avec ses multiples disqualifications et erreurs lors des compétitions. Son nouvel entraîneur, Kristian Hammer, n’hésite d’ailleurs pas à le comparer à Martin Ødegaard, l’espoir norvégien du football déjà parti pour le Real Madrid. Ses coachs expliquent en effet au journal VG qu’il a des capacités bien supérieures aux athlètes de son âge, de quoi le transformer en champion. Une heureuse nouvelle pour tout le combiné norvégien qui, si elle ne manque pas de bons athlètes, aurait besoin d’un leader pour mener l’équipe encore plus haut. Et pourquoi pas Riiber ?
Mais à tout champion son lot de problèmes. Le staff de l’équipe veille à écarter leur petit protégé de toute sur-attention médiatique, tout en s’assurant qu’il n’évolue pas trop vite. Pourtant, tout le monde est impatient de voir Riiber en action aux mondiaux et aux JO. Le principal intéressé se met d’ailleurs lui aussi la pression, espérant bien faire un top 10 au minimum à Lahti en février prochain.
Un nouvel entraîneur pour le combiné
Remaniement des équipes nationales norvégiennes signifie nouvel entraîneur pour le combiné nordique. Kristian Hammer, ancien athlète de combiné, est ainsi devenu le nouveau coach de l’équipe norvégienne comme le révèle la NRK. Impatient de commencer, Hammer aura la lourde tâche d’emmener son équipe aux mondiaux de Lahti 2017, aux Jeux Olympiques 2018 et aux mondiaux de Seefeld en 2019. Un travail sur le long terme pour celui qui assistera Peder Sandell dans les fonctions de coach de combiné. Hammer prendra ses fonctions dès le début de ce mois avec les premiers entraînements de l’équipe nationale.
Un format inédit pour la tournée norvégienne de saut ?
La tournée norvégienne des 4 tremplins devrait être plus qu’innovante dès mars prochain. Si la tournée originale a un format inédit avec les KO systèmes, les Norvégiens pensent eux se démarquer encore plus. Outre le fait que les organisateurs réfléchissent à supprimer les notes de style, ils pensent aussi créer un système de quarts de finale, demi-finales et finales, comme les sprints en fond. Alexander Stöckl, entraîneur de l’équipe nationale, peu convaincu par la disparition des notes de style, est très intéressé par cette idée mais rappelle qu’il faut que la FIS l’accepte et puisse le mettre en œuvre.
Quant au nom de cette tournée, il est encore en débat. Stöckl explique au journal Dagbladet que ce ne doit pas être une copie de la tournée en Allemagne et en Autriche. En effet, l’objectif de la FIS est de créer quelque chose de nouveau et de distrayant après les mondiaux et avant la fin de saison à Planica. Un défi que les tremplins norvégiens sont prêts à relever.
Stöckl loin des médias
En devenant entraîneur du saut norvégien, Alexander Stöckl a accepté d’être placé sous le feu des projecteurs. Pourtant, il a toujours gardé sa vie personnelle privée et il compte bien continuer maintenant qu’il est papa. L’Autrichien refuse donc que soient tournés des reportages chez lui. Il admet pourtant que s’il sort en famille en public sur les compétitions, il ne peut interdire à la presse de prendre des photos d’eux. Il compte en revanche garder sa vie privée comme il le confie au quotidien VG. Stöckl tient donc à faire la distinction entre son boulot d’entraîneur et son travail en tant que papa. Une double vie qui lui plaît et qu’il n’est pas prêt d’abandonner.
Sjøen et Schlierenzauer : même combat
Philip Sjøen était donné comme le Northug du saut à ski avant sa chute et son envie de s’éloigner du monde du sport. S’il souhaite désormais revenir en coupe du monde, le chemin a été difficile mais il n’hésite pas à en parler. Il révèle ainsi que l’un des premiers à avoir voulu l’aider lorsqu’il a perdu toute motivation n’était personne d’autre que Gregor Schlierenzauer. L’autrichien de 26 ans, l’un des plus grands champions de saut et l’athlète comptant le plus de victoires en coupe du monde, a aussitôt pris contact avec le Norvégien. Plein de bons conseils, Schlierenzauer a rappelé à Sjøen de prendre son temps. Un vrai bonheur pour le jeune sauteur de 19 ans qui a longtemps admiré son collègue de la Wunderteam. Il espère d’ailleurs bien le revoir le plus vite possible en haut des tremplins à l’instar du coach Alexander Stöckl.
En effet, pour la star autrichienne, l’avenir est plutôt incertain. Son compatriote et entraîneur de l’équipe de Norvège s’est donc confié à ce propos. Il estime qu’il serait plus que dommage de voir Schlierenzauer mettre un terme à sa carrière à 26 ans avec 53 victoires en compétitions au compteur alors que Noriaki Kasai saute et gagne encore à 43 ans. Stöckl, conscient que ce sera difficile, prend tout de même pour exemple Kenneth Gangnes, lourdement blessé il y a quelques années mais qui est finalement revenu au plus haut niveau, ou encore le skieur alpin Aksel Lund Svindal qui, malgré de nombreuses blessures, ne baisse jamais les bras.