RUBRIQUE – Avec Vu de Norge, retrouvez chaque mardi l’actualité nordique norvégienne.
Rønning met un terme à sa carrière
Evincé de l’équipe nationale au début de la saison dernière, Eldar Rønning ne fera pas son grand retour l’hiver prochain. A 33 ans, le fondeur a décidé de mettre un terme à sa carrière, comme il l’a annoncé lundi. Si d’un point de vue physique il se sent bien, il admet pourtant au micro de la NRK qu’il n’est plus apte à skier au plus haut niveau. Rønning a donc décidé de ne pas jouer avec le feu et de s’arrêter là. Salué par ses coéquipiers à l’instar de Martin Johnsrud Sundby, tous se souviendront de sa gentillesse à l’égard des plus jeunes de l’équipe nationale et de l’aide qu’il a apporté à des nouveaux venus comme Sundby, désormais numéro 1 mondial.
S’il n’a aucune médaille olympique, il aura pourtant garni son palmarès de 11 victoires en coupe du monde, la plus importante étant celle sur le 50km d’Oslo, à domicile. Mieux encore, il aura participé à pas moins de quatre victoires en relais aux championnats du monde (Sapporo en 2007, Liberec en 2009, Oslo en 2011 et Val di Fiemme en 2013) et remporté deux médailles individuelles (bronze et argent).
Au final, c’est une carrière bien remplie qu’aura connue Eldar Rønning, se retirant avec les remerciements mérités de ses coéquipiers, compatriotes et supporters.
Northug persiste et signe avec Coop
Ayant signé un accord avec la fédération de ski norvégienne jusqu’en 2018 lui permettant d’être assuré de participer aux coupes du monde, championnats du monde et Jeux olympiques jusque là, Petter Northug Jr. a renouvelé son contrat avec la marque Coop. Depuis quelques années, le fondeur a en effet sa propre équipe privée sponsorisée par l’enseigne de distribution, un accord qui fait débat depuis le début. Pourtant, fidèle à lui-même, Northug ne se soucie pas des « qu’en dira-t-on » et renouvèle son contrat jusqu’au printemps 2018. Un vrai bonheur pour la marque qui bénéficie de l’image prestigieuse de son champion pendant l’intersaison, en été et en automne. De son côté, Northug a rappelé que Coop l’avait toujours soutenu, expliquant ainsi sa loyauté envers la chaîne de magasins.
Son frère Tomas aussi
Mis à la porte de l’équipe nationale après une saison en demi-teinte (la faute à diverses blessures et maladies), Tomas Northug a lui aussi signé avec Coop, rejoignant l’équipe privée de son aîné. Le directeur général de Coop en Norvège a ainsi révélé que la marque avait toujours eu de bonnes relations avec la famille Northug et est donc heureuse d’avoir le cadet de la famille en tant qu’ambassadeur aux côtés de Petter.
Les deux frères fondeurs sont aussi ravis de cette nouvelle collaboration. S’ils s’entraînaient déjà le plus possible ensemble, ils partagent désormais le même entraîneur. Une fierté pour Stig Rune Kveen qui a désormais deux athlètes à sa charge qu’il espère bien amener vers de nombreuses victoires.
Optimiste, Petter Northug Jr. pense même que son équipe privée composée de Tomas et lui devrait arriver en grande forme à Lahti. Quant à son petit frère, il explique à la NRK qu’il ne reviendra pas de si tôt aux côtés de l’équipe nationale puisqu’il est parti pour travailler sur le long terme avec Coop et l’équipe Northug.
Stöckl prêt à abandonner la Norvège
Alexander Stöckl, coach de l’équipe nationale de saut norvégienne, bénéficie d’un contrat avec la fédération scandinave jusqu’aux Jeux olympiques 2018. Et après ? L’Autrichien a révélé la semaine dernière qu’il ne pouvait pas promettre de rester fidèle à la Norvège. S’il aime son pays d’adoption et avoue qu’il n’y a pas de grande différence avec son pays natal, Stöckl rappelle pourtant que sa famille est en Autriche et lui manque, il ne peut donc assurer de ne pas y retourner.
Les différences culturelles dans l’environnement professionnel sont aussi un frein pour lui à son installation définitive en Norvège. Il y a trop de sécurité, ce qui peut aller à l’encontre d’une évolution d’après lui. « Il faut presque tuer quelqu’un pour se faire renvoyer. Ce n’est pas comme ça en Autriche » explique-t-il.
Le mal du pays pourrait-il pousser l’entraîneur à retourner chez lui après les Jeux de Pyeongchang ? Trouverait-il alors une place comme entraîneur de l’équipe autrichienne ? Autant de questions auxquelles Stöckl ne souhaite pas répondre, préférant se concentrer sur son travail avec son équipe actuelle.
Retour à l’école
Depuis février, 12 membres du staff du saut norvégien sont retournés sur les bancs de l’école. Après avoir appris le norvégien en devenant entraîneur de l’équipe nationale, Alexander Stöckl et ses collègues ont participé à des cours de gestion de performance afin de trouver de nouvelles techniques pour former au mieux les athlètes.
La saison passée ayant été l’une des meilleures des dernières années pour l’équipe de saut norvégienne, Stöckl ne compte pas en rester là et cherche toujours à améliorer ses protégés. Aspirant à devenir la meilleure nation en saut à ski et imiter leurs cousins fondeurs, toute l’équipe dirigeante profite au maximum de ces cours à l’université pour apprendre à établir les bonnes stratégies pour atteindre les objectifs fixés. L’université norvégienne a même établi un accord jusqu’en 2019 avec la fédération de ski scandinave pour former au mieux les instances dirigeantes de chaque discipline.
On court pour la bonne cause
Pour la troisième fois, RedBull a organisé la course Wings for Life dans pas moins de 34 pays dans le monde. Une course caritative qui a pour but de financer la recherche sur les blessures de la moelle épinière. Et les skieurs aussi ont mouillé le maillot dimanche ! Certains, comme le sauteur à ski autrichien Thomas Morgenstern, ont couru pour l’équipe de Lukas Müller, qui avait lourdement chuté sur un tremplin de saut à ski cette saison et souffre de lésions de la moelle épinière au point d’être paralysé.
D’autres ont couru pour la bonne cause en général comme les quelques fondeurs engagés à Stavanger en Norvège. Si Petter Northug Jr. n’a pas participé à cette édition, ce n’est pas le cas de ses compatriotes Heidi Weng et Therese Johaug. Cette dernière a complété plus de 24km avant d’être rattrapée par la catcher car, une voiture partie 30min après les coureurs et qui fait office de ligne d’arrivée à mesure qu’elle rattrape les participants.
En Norvège, le vainqueur est un Français qui a couru près de 62km. Au niveau mondial, un Italien a couru plus de 88 km avant d’être enfin rattrapé, plus de 5h après le départ. La course de charité a ainsi pu rassembler 6.600.000 euros de dons. Prochaine édition en 2017, le 7 mai ! N’hésitez pas à rejoindre la cause Wings for Life !
Trop de sport à la TV norvégienne ?
Pendant l’hiver, la chaîne principale norvégienne NRK a diffusé plus de sport qu’auparavant. Un choix que certains ont décrié. Pourtant, comme le révèle le quotidien Dagbladet, la NRK aurait finalement pris une bonne décision comme le montre ses audiences.
Les téléspectateurs, en effet, ne semblent pas se lasser des émissions sportives, spécialement celles en lien avec le ski. Avec le fond et le biathlon, la NRK peut même diffuser toute la journée les sports d’hiver qu’aiment tant les Norvégiens grâce aux nombreuses compétitions mais aussi aux émissions diffusées avant et après les courses. Pas de chance pour le football qui, contrairement à la France, est peu populaire en Norvège et peu diffusé sur les chaînes nationales. La discipline souffre du succès de ses rivales hivernales et ce n’est pas prêt de se terminer puisque la NRK a acquis les droits des différentes coupes du monde des prochaines saisons de ski !