RUBRIQUE – Vu de Norge prend ses quartiers d’été… et les fondeurs norvégiens la route du Sud de la France.
Les fondeurs amoureux du Tour de France…
Un temps libre s’est faufilé dans l’emploi du temps de certains fondeurs norvégiens… Et ceux-ci en ont aussitôt profité pour aller se détendre. En France ! Martin Johnsrud Sundby, Ole Christian Mork, Simen Østensen, Joachim Jacobsen, Pål Golberg et Sjur Røthe ont ainsi fait le déplacement jusqu’à Pau pour assister au départ d’une étape du Tour de France comme le révèle la NRK.
Røthe, ravi de l’expérience, explique que, tous passionnés de vélo, ils ont sauté sur l’occasion et en sont revenus avec la chaire de poule, des étoiles plein les yeux. Et comme tout fan, ils n’ont pas non plus hésité à aller voir leurs cyclistes préférés pour demander une petite photo.
Quant à Sundby, il admet en riant que le Tour de France rassemble bien plus de monde que le ski de fond mais ça n’a pas de quoi lui déplaire puisque lui aussi le voit comme une expérience à vivre absolument ! On dirait bien que les fondeurs norvégiens sont redevenus des enfants sur le Tour de France…
… Fannemel aussi !
Avec la fin de l’Euro, l’actualité sportive se tourne définitivement vers les Championnats d’Europe d’athlétisme et le Tour de France. Cela n’a pas échappé à Anders Fannemel qui en a profité pour comparer la future Tournée des tremplins norvégiens à la mythique course de cyclisme.
En 10 jours, ils n’auront pas un seul moment de répit entre les déplacements, les qualifications et la compétition : un « défi brutal » comme le décrit le sauteur mais pas irréalisable d’un point de vue sportif et logistique puisque le Tour de France y arrive bien pendant plusieurs semaines. Et cette Tournée se terminera avec ses propres Champs-Elysées puisque c’est sur le tremplin de vol de Vikersund qu’aura lieu le duel final : de quoi promettre un vrai spectacle à tous les passionnés de saut.
Bjørgen annule toutes ses compétitions de juillet
Depuis mars et son retour à la compétition après son accouchement, Marit Bjørgen a connu plusieurs fractures de la hanche l’empêchant de participer aux différentes courses auxquelles elle voulait prendre part. Et les nouvelles ne sont pas meilleures en ce début du mois de juillet puisque la championne norvégienne a d’ores et déjà annoncé qu’elle ne participerait pas non plus aux courses de l’été.
Adieu le célèbre Blink Festival et la fameuse Toppidrettsveka ! La fondeuse préfère en effet ne pas prendre de risque et continuer à s’entraîner en faisant attention à sa hanche. Une décision saluée par ses médecins.
Mais si Bjørgen s’entraîne moins ces derniers temps, elle ne renonce tout de même pas à ses objectifs : être en grande forme cet hiver et particulièrement à Lahti. Ses proches et les médias espèrent même la voir concourir avant la reprise de la saison et son compagnon, l’ancien combiné Fred Børre Lundberg, a promis qu’elle serait présente sur le camp d’entraînement de Lillehammer. Ce n’est pas une hanche qui va entamer la motivation et l’ambition de Marit Bjørgen.
Une sauteuse avec un talent hors-pair… Pour le piano !
Connaissez-vous Anniken Mork ? Non ? Dans ce cas, il est temps que vous fassiez la connaissance de celle qui pourrait bien être le prochain prodige du saut à ski féminin. Ce n’est qu’après ses 20 ans que la jeune norvégienne a décidé de commencer cette discipline. Etonnant puisque c’est souvent au moins dix ans avant que les champions et championnes commencent.
Mais jusqu’à ses 20 ans, Anniken Mork se destinait au piano ! C’est par hasard qu’elle a un jour rencontré un professeur, Rune Rebne, compositeur mais aussi entraîneur de saut. Pour rire, elle lui a demandé de lui apprendre à sauter et il l’a fait.
Etonnamment, la jeune fille s’est avérée avoir un talent naturel pour la discipline et, pour son premier jour de saut, elle est passée du tremplin de 5 m à celui de 35 m en quelques heures. Elle a donc laissé tomber le piano pour se consacrer au saut à ski, devenant l’une des meilleures du pays avec en ligne de mire les mondiaux 2017 à Lahti.
Malheureusement, elle s’est fracturé la cheville droite puis le péroné gauche l’hiver dernier, mettant un terme à sa saison 2015/2016. Mais Mork est une battante et est déjà de retour aux entraînements, n’ayant pas abandonné son rêve de participer aux mondiaux l’hiver prochain. Un objectif tout à fait réalisable pour celui qui a déniché ce talent, Rune Rebne, qui insiste juste sur le fait qu’elle doit cesser de se casser la jambe… Il semblerait bien que la relève du saut féminin norvégien soit là !
L’athlétisme s’inspire du fond avant les JO
En Norvège, l’identité du sport national ne fait aucun doute : c’est le ski de fond. Tout le monde, ou presque, suit la discipline et cela vaut aussi pour les autres athlètes. Avant les championnats d’Europe et les Jeux Olympiques de Rio, la fédération d’athlétisme est ainsi venue demander de l’aide à ses homologues skieurs. Outre le caractère sportif, les deux fédérations n’hésitent pas à se donner des conseils. Et c’est grâce à l’association de ski norvégienne que le sprinteur Jaysuma Saidy Ndure a été sélectionné en équipe olympique.
En effet, l’athlète a rencontré une situation similaire à celle d’un fondeur ces dernières années avec un procès pour violence, semblable à celui de Northug après son accident de voiture en mai 2014. La fédération d’athlétisme a alors demandé conseil à la fédération de ski sur comment gérer ce problème et, comme elle, elle a décidé de ne pas pénaliser Ndure, préférant distinguer ses problèmes civils et sa vie de sportif et donner à son athlète une chance de se racheter. Le sprinteur, interrogé avant les championnats d’Europe sur sa décision d’aller en Cour d’appel, n’a pas souhaité faire de déclaration, faisant profil bas et se concentrant sur sa discipline comme l’avait fait Northug avant son procès.