Individuel masculin : les frères Bø déçus
Troisième et huitième, les frères Bø espéraient un peu mieux de cet individuel olympique. « Je fais une bonne course, j’en suis heureux, commence Johannes Thingnes Bø au micro de TV2. Je n’étais pas sûr d’avoir une médaille avec deux fautes alors je suis satisfait du résultat mais je suis déçu d’avoir fait cette dernière faute qui me coûte un meilleur résultat. »
Honnête, le Norvégien reconnaît que le Français Quentin Fillon-Maillet était très dur à battre sur la piste aujourd’hui. « Sur la fin, j’étais soudain très fatigué, je crois que je ne suis pas le seul à ressentir cela sur cette piste », explique le biathlète. Rassuré tout de même sur ses capacités, tant sur le tir que sur les skis, Johannes Thingnes Bø espère bien pouvoir encore monter sur le podium pendant ces Jeux et aller chercher de l’or.
De son côté, Vetle Sjåstad Christiansen se contente de féliciter Fillon-Maillet et ne minimise en aucun cas la très belle course de son coéquipier. « Quand on voit son temps de ski, c’est impressionnant, dit-il à VG. Alors je pense qu’avoir une médaille derrière lui, c’est déjà très bien ! »
Tarjei Bø, lui, est un peu déçu. Après avoir réalisé le 15/15, le Norvégien sort une balle sur le dernier debout et voit la médaille s’envoler. « J’ai fait de très beaux tirs, j’étais en contrôle derrière la carabine, très calme mais je suis allé trop vite sur le dernier tir, comme Marte hier, commente le biathlète. C’est difficile à accepter une erreur comme ça sur les Jeux. »
En revanche, Tarjei Bø estime que ses skis n’étaient pas incroyables. « Il faudra que j’en discute avec nos farteurs, je pense que j’ai perdu du temps sur la piste malheureusement », dit-il à VG. « C’est vraiment dommage pour lui, il pouvait réellement se battre pour une médaille avec un 19/20 et il est en forme », réagit son petit frère au micro de TV2.
Disqualifications en saut : les Norvégiens réagissent
Hier, cinq sauteuses à ski ont été disqualifiées lors du concours par équipes mixte. Parmi elles, deux Norvégiennes : Silje Opseth et Anna Odine Strøm. Une fois leur combinaison jugée trop grande et leurs sauts décomptabilisés, la Norvège a ainsi perdu la médaille qui lui semblait promise.
« C’était surréaliste, juge Clas Brede Bråthen au micro de la NRK. Je suis désolé pour les athlètes mais aussi pour le sport que cela se soit passé ainsi aux Jeux olympiques. » Aga Baczkowska, inspectrice des combinaisons des filles, s’est expliquée à la NRK. « Mon travail est de faire en sorte que les règles soient suivies, les athlètes et les équipes, eux, doivent les respecter, commence-t-elle. Nous ne contrôlons jamais tout le monde donc parfois, une athlète passe avec une même combinaison un jour et pas le suivant. Mais je dois dire que ça a été très difficile pour moi hier. Je n’ai pas le choix, je dois m’assurer que les règles sont justes pour tous », termine-t-elle.
Du côté des Norvégiens, on est extrêmement déçus. Après s’être battus pour que les filles aient une compétition par équipes aux Jeux, le scénario n’était pas celui espéré. « Je suis choqué de voir comment la FIS a détruit ce concours, réagit Magnus Brevig, gestionnaire de l’équipement de saut norvégien, au micro de TV2. Ils auraient dû faire de la prévention, pas seulement sanctionner pour une journée historique comme celle-ci. »
Du côté des athlètes, tout le monde reste éberlué. « J’ai pris l’ascenseur avec une des Japonaises en pleurs et arrivé en haut, j’apprends que 3 athlètes sont déjà disqualifiées, raconte Robert Johansson à TV2. C’était le chaos. » « C’est absurde, je n’ai pas de mots, j’ai l’impression d’être vide, je ne comprends pas ce qui s’est passé », commente Anna Odine Strøm. « On est comme une famille, j’ai l’impression de voir mes enfants être tristes, être abattus et c’est dur, leur rêve a été brisé », conclut Clas Brede Bråthen.
Tande est arrivé en Chine
Après avoir eu ses 4 tests négatifs en 5 jours en Norvège, Daniel Andre Tande a eu le feu vert pour venir en Chine. Mais le plus grand test restait à passer : le contrôle à la frontière chinoise. Le Norvégien a atterri ce matin à Pékin et a été testé négatif, comme l’annonce Dagbladet. Il pourra donc être aligné sur les compétitions sur grand tremplin ce week-end !
« Ces deux dernières semaines ont été éprouvantes en ce qui concerne le coronavirus, commente Clas Brede Bråthen. Désormais, nous voulons nous concentrer sur les épreuves à venir pour que nos sauteurs soient prêts au mieux. L’arrivée de Daniel est un moment de bonheur pour l’équipe. »
Et ailleurs ?
L’alpin débloque enfin les compteurs ! Aleksander Aamodt Kilde, très attendu, remporte le bronze sur le Super-G ce matin. La Norvège prend aussi une médaille d’argent en curling par équipe mixte lors de la finale contre l’Italie.
En revanche, aucune médaille en patinage de vitesse aujourd’hui, ni en snowboard parallèle ou en Big Air.
Avec le bronze de Johannes Thingnes Bø et l’or de Johannes Høsflot Klæbo, la Norvège porte donc son total de médailles à 8. Elle est 5e du classement. La Suède, elle, est première.
Hors piste
La plus grande peur des athlètes à Pékin ? Le coronavirus, évidemment ! Vetle Sjåstad Christiansen raconte ainsi à TV2 un réveil assez particulier la semaine dernière. « On a frappé à ma porte à 6h du matin, raconte le biathlète. Ma première pensée ça a été de me dire que j’étais positif au coronavirus et qu’on venait pour m’isoler. Heureusement ce n’était que le contrôle anti-dopage. »
Une peur du coronavirus irrationnelle avec laquelle vivent tous les athlètes, particulièrement sur le site olympique. « Pourtant, je sens que j’ai de moins en moins peur, je vois bien que c’est totalement aléatoire, que même ceux qui se protègent peuvent être malades… », continue le Norvégien.
Tarjei Bø, qui a eu un contrôle le même matin, a vu la détresse de son coéquipier. « Je l’ai aperçu sur le pas de la porte, j’ai bien vu qu’il craignait le pire, explique-t-il. Je le comprends, il n’avait pas encore couru et il voulait vraiment défendre ses chances d’aller prendre une médaille. »
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