Olsbu en or : un plan sur 3 ans
Nouvelle médaille pour Marte Olsbu Røiseland en individuel et cette fois, elle est en or ! La Norvégienne a remporté le sprint ce matin. Pourtant, la biathlète était terriblement nerveuse avant la course, ayant peur de reproduire sa faute sur le tout dernier tir de l’individuel. « Elle était vraiment sur les nerfs quand elle m’a appelé hier, révèle son mari, Sverre Olsbu Røiseland à TV2. J’ai dû la calmer, lui rappeler qu’elle pouvait le faire, qu’on avait mis au point un plan ensemble et que ça allait fonctionner. » Et le Norvégien avait bien raison : le plan fait sur 3 ans et comprenant de nombreux stages en altitude a porté ses fruits. « Je l’ai appelé dès que j’ai passé la ligne d’arrivée, il pleurait déjà de joie, raconte Marte Olsbu Røiseland, radieuse. J’ai dû lui rappeler que la course n’était pas encore finie à ce moment. »
La biathlète s’est aussi préparée avec un psychologue du sport. Une bonne décision pour celle qui, pour son mari, n’a jamais été aussi forte mentalement. Elle l’a d’ailleurs appelé hier, veille de course, pour se détendre et se reconcentrer. « C’était ma meilleure course de tous les temps », n’hésite pas à dire la Norvégienne à TV2.
Iversen fâché, la Norvège réagit
Après le tôlé d’hier, les coéquipiers d’Emil Iversen ont décidé de donner leur avis sur l’affaire et les déclarations du fondeur à l’encontre de l’équipe. « Je lui ai beaucoup parlé hier, révèle Johannes Høsflot Klæbo à TV2. Mais je voulais aussi me concentrer sur la course et ne pas trop penser à la polémique. En revanche, il est vraiment venu, il nous a encouragé sur la piste et c’est très appréciable. »
Pål Golberg, lui, est moins charitable. « Sa réaction est étrange, j’imagine qu’il trouve le processus injuste plus que la sélection mais il faut qu’on en parle, estime le Norvégien, car on ne veut pas que ce genre de situation arrive, surtout dans un si gros championnat. En revanche, il aurait dû garder ça pour lui, attendre la fin des Jeux. »
De son côté Hans Christer Holund admet que l’équipe manque peut-être de place. « Dans l’idéal, nous aurions besoin de 5 dossards donc je comprends Emil, dit-il. Mais nous ne pouvons pas nous laisser affecter par cette polémique, il faut nous concentrer sur nos courses. »
Pas question, donc, de s’épancher sur la question du côté des athlètes. A la fin de la saison, oui, mais pas pour le moment. Martin Johnsrud Sundby, lui, estime qu’Iversen a raison. « On peut le comprendre, on a dû lui promettre en l’emmenant qu’il participerait à une course, dit-il à la NRK. En revanche, je pense que ce n’est pas Eirik Myhr Nossum qui a décidé sinon, il l’aurait averti. En tous cas, la façon dont ça a été fait est très incorrecte. » Un jugement sans appel de l’ancien fondeur.
Pour Sundby, Espen Bjervig, directeur du ski de fond, et Arild Monsen, entraîneur du sprint, auraient choisi sans tenir compte de l’avis de Nossum. « J’ai l’habitude qu’on remette en cause mes choix, réagit Bjervig au micro de TV2. Ca va avec le job. En revanche, je pense que jusqu’ici, nous avons pris les bonnes décisions. » Et de conclure qu’il ne commentera pas plus l’affaire.
Robin Pedersen, 5e homme du saut
Avec le forfait de Johann Andre Forfang, toujours positif au coronavirus, et l’arrivée de Daniel Andre Tande en Chine, l’équipe norvégienne se retrouvait à 4 sauteurs. Suffisant pour la compétition par équipes lundi. Insuffisant si l’un d’entre eux se retrouve malade ou en méforme.
Le staff du saut norvégien a donc décidé de faire venir en urgence Robin Pedersen depuis les Etats-Unis. Il est arrivé en Chine hier et a directement rejoint les tremplins de Zhangjiakou pour participer au dernier saut d’essai de la journée. Après quatre jours de voyage et seulement quatre heures de sommeil, c’est un petit exploit qu’a accompli le sauteur !
Dagbladet révèle aussi que le Norvégien a perdu du temps à attendre son résultat de test coronavirus. Il est finalement arrivé en haut du tremplin au moment où le dossard 21 s’élançait alors qu’il portait le numéro 30 ! Une épopée que le sauteur ne regrette pas. « J’ai conduit 6h pour rejoindre l’aéroport aux Etats-Unis puis le vol vers la Norvège, ensuite vers Zurich et enfin vers la Chine, raconte-t-il. J’attendais dans la cabine qu’on me donne le feu vert en bas du tremplin et j’ai couru en haut dès que j’ai su, c’était beaucoup de pression mais je suis satisfait de mon saut. » Il faut dire qu’avec 130m, le Norvégien est entré du meilleur pied dans l’aventure olympique.
Désormais, il va aller dormir et espèrera prendre une place dans la compétition par équipes, Robert Johansson étant encore incertain car peu en forme.
Et ailleurs ?
Au programme du jour en plus du nordique : le halfpipe masculin, le super-G féminin, le 1000m masculin et féminin en patinage de vitesse et le skeleton masculin. Aucune discipline n’aura ramené de médaille.
La Norvège est donc aujourd’hui deuxième, derrière l’Allemagne, avec 14 médailles dont 6 en or.
Hors piste
Ingrid Landmark Tandrevold, comme d’autres Norvégiens, a été considérée « cas contact étroit » de Jarl Magnus Riiber à son arrivée en Chine. Elle a donc été mise à l’isolement mais a le droit de participer aux compétitions. Une situation dure à vivre pour la biathlète qui s’est confiée à TV2.
« Très franchement, c’est dur, on entend les autres rire dans les couloirs et nous, on est seuls, explique-t-elle. En même temps, je sais que j’ai de la chance de pouvoir courir mais forcément, ça joue sur le moral. » Elle a pourtant eu la chance d’avoir un peu de compagnie grâce aux appels visio. « J’ai aussi fait des jeux, regardé deux saisons de Gossip Girl et j’ai eu un soutien énorme de l’équipe, je les en remercie », dit tout de même la biathlète.
Le réserviste de l’équipe masculine, Filip Fjeld Andersen, a en effet décidé de venir l’aider. Il a montré sur son tiktok qu’il prenait le temps d’aller lui chercher puis lui emmener ce qu’elle souhaite manger pour éviter les plateaux repas plus que frugaux que l’organisation propose aux athlètes isolés.
@filip_the_reserve Send some love to Ingrid, she’s soon out of quarantine ❤️❤️ #olympicspirit #olympics #fyp #vlog #beijing ♬ original sound – Filip Fjeld Andersen
Sortie de l’isolement mardi, elle a pu retrouver ses coéquipières et son moral, terminant 5e du sprint aujourd’hui.
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1 Commentaire(s)
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Hediger
11/02/2022 à 20 h 23 min
Sur la mise à l’écart de Iversen, on pourrait demander son avis à Elena Vialbe🥴