L’alpinisme Yannick Gagneret, 38 ans, a trouvé la mort dans l’Himalaya. L’himalayiste avait débuté l’ascension du cinquième sommet plus haut du monde, le Makalu (8463 m) le 13 avril au matin et sa dernière position connue remontait au 30 avril dernier. L’ancien des Commandos de recherche et d’action dans la profondeur du 2e REP aurait alors été confronté à une tempête.
L’alpiniste espagnol Ferrán Latorre et l’Australien Ralph Schweizer ont tenté de le sauver. En vain. Le Jurassien se trouvait dans le camp de base 2, en très mauvaise santé, et ils l’ont aidé à descendre jusqu’au camp de base. « Il ne pouvait ni tenir debout, ni faire un seul pas tout seul et lui-même s’était rendu compte de la gravité de la situation, de laquelle il n’était pas tellement conscient lorsqu’il était couché dans la tente. Le parcours était le plus mauvais pour un sauvetage, une partie en diagonale, en terrain mixte, avec des centaines de gradins et des pas courts à la verticale. Nous le descendions couché, de côté… il collaborait avec nous comme il pouvait », raconte Ferrán Latorre sur son blog. Malheureusement,Yannick Gagneret est décédé peu après avoir atteint le camp de base 1, où Chris Warner, Dan Jenkins et Lakbah l’attendaient avec de l’oxygène et un brancard.
« Je ne suis pas suicidaire. J’ai peur de mourir, surtout de la manière de mourir. Cette peur est mon assurance vie. Je ne cherche pas à connaitre mes limites, car le jour où je les connaîtrai, je ne rentrerai pas pour en parler.» Yannick Gagneret aimait citer le Suisse Erhard Loretan.L’alpiniste helvétique est décédé il y a trois ans, lors d’une course.
Aujourd’hui mercredi 14 mai, une ceremonie en hommage sera rendue à 10h au lieu dit “la Vie Neuve” aux Molunes dans le Jura. Chacun pourra lui dire au revoir a sa manière.
Dans cette vidéo, Maurin Lamour rend hommage à Yannick Gagneret :